C'est la rentrée à Berne. EconomieSuisse monte au créneau pour défendre - c'est son boulot - la diversité fiscale suisse, gage sans doute pour la voix des entrepreneurs propriétaires et des riches de ce pays d'un développement durable de leurs capitaux. En ligne de mire l'initiative pour des impôts équitables du Parti socialiste suisse qui vise à restreindre la concurrence fiscale cantonale.
Pour les patrons propriétaires et les rentiers capitalistes (dont nous sommes tous un peu via nos caisses de retraite), "l’initiative serait synonyme de hausse d’impôts pour toute une série de cantons (surtout alémanique), mais aussi pour des catégories de contribuables bien au-delà de ceux qu’elle prétend viser".le message subliminal étant d'expliquer aux classes moyennes qu'elles passeront à la caisse et seraient donc bien avisées de défendre le statu quo.
EconomieSuisse rend publique aujourd'hui une étude commandée au professeur Lars P. Feld montre clairement que cette harmonisation fiscale matérielle serait dommageable pour la Suisse." Le dit professeur est associé au Centre pour la concurrence fiscale lequel est une émanation du réservoir d'idées très libérale Constant de Rebecque.
Donc, selon les patrons, vivent les cantons coucous et les cantons pauvres, grâce à qui les taux d'imposition des gros contribuables demeurent concurrentiels.
Pour mémoire, on citera le projet d'un autre professeur - Carl August Zehnder - qui dans les année 90 avait imaginer une réforme fondamentale de l'impôt sur les personnes physiques. Une méthode radicale susceptible de supprimer le tourisme fiscale tout en préservant une suffisante souverainté des cantons et des communes. Je lui ai consacré un long billet le 1er décembre 2008 sous le titre "Panacée pour la péréquation et contre le tourisme fiscal".
Les constituants chargés des finances genevoises pourraient s'en inspirer pour réformer la fiscalité des communes genevoises.
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