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  • Tutti frutti aoûtien 4: "Bravo! Bravo!"

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    "Bravo! Bravo!" lance un petit garçon à chaque tableau. Il n'y a pas mieux qu'une voix cristalline pour exprimer l'émerveillement que procure le spectacle d'un feu d'artifice. Genève a une fois de plus enchanté des centaines de milliers de spectateurs massés dans le noir sur les quais de la plus belle rade du monde - où il est toujours impossible de manger les pieds dans l'eau, sauf sur le bateau amarré devant le monument national.

    Le Monument nationl est éteint, enceint de hautes barricades de chantier qui protègnet les rosiers roses qui le couronnent. Attirés par les lumières de roue Bourquin toute proche, les fêtards internationaux passent sans un regard devant la double statue dressée par le "Peuple genevois reconnaissant" d'avoir été accueilli par Mère Helvetia. Autre temps, autres moeurs.

    Les feux étaients magnifiques, variés, suggestifs. A un certain moment quand les colonnes de lumière montaient dans le ciel noir des pontons de tir, installés en cercle dans la rade, s'est installée fugitivement une atmosphère religieuse. Genève impressionne par son cosmopolitisme. Les fraternités restent certes confinées aux copains, mais le brassement des gens du monde fait rêver l'espace d'un instant à une fraternité universelle. Pour les feux et pour cela, les fêtes de Genève valent d'être véues.

    Merci à tous ceux qui les rendent possibles!

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  • Tutti frutti aoûtien 3: Hiler cite La Fontaine

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    hiler 1er août 09.jpg"Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" David Hiler a cité cette morale tirée de la fable Les animaux malades de la peste" samedi dernier au restaurant du Parc des Eaux-Vives où la République organisait le traditionnel brunch du 1er Août pour la Genève internationale. "Non que nous soyons misérables a poursuivi le ministre des finances genevoises, qui en sait un bout sur le sujet, mais parce que nous sommes un tout petit pays et non une grande puissance." Le président du Conseil d'Etat a donc clairement manifesté le ras-le-bol des Suisses d'être la cible du G20 dans l'affaire de l'évasion fiscale.

    Que les banquiers se rassurent, si le ministre vert ne défend pas l'indéfendable dans un monde globalisé, il ne livrera pas les renseignements fiscaux sur un plateau d'argent.

    "La distinction entre l'évasion et la fraude fiscale, que la Suissse a trop longtemps cherché à maintenir n'est certainement pas défendable... Mais le peuple suisse a pu être surpris [de voir la Suisse ainsi traitée], quand on connaît les méthodes utilisées dans des pays qui n'ont figuré sur aucune liste du G20." Bref et en d'autres termes, les Suisses seront blancs comme neige quand tous les autres feront le ménage chez eux. Conclusion: l'évasion fiscale a encore de beaux jours devant elle. Un cours instant Mao, mais très recentré depuis, David sait défendre Genève face à Londres et à New York sans craindre les critiques de la gauche. Il ne fera pas de zèle excessif et dit avoir entière confiance dans le Conseil fédéral.

    La lecture de son discours ne manque pas de sel non plus à propos de l'OMC.

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  • Tutti frutti aoûtien 2: jeux de houle

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    Les Cinque Terre en août: torride et populeux? Que non, que non! Le 3 août, le ciel était couvert, la mer marine et le sentier du haut désert ou presque. La vigne achevait sa véraison et les vues étaient toujours splendides.

    En marchant, on s'interroge sur la force et le destin de ces paysans qui, là comme ailleurs, des siècles durant, ont scarifié une pente d'enfer de murets de pierre pour quelques raisins, quelques olives, ici et là des primeurs. Aujourd'hui, le paysages est conservé pour les beaux yeux et la bourse des touristes. Un peu comme la paysannerie de montagne en Suisse.

    A l'arrivée, à Vernazza, la baignade sous le clocher sonnant huit heures est un délice. Sur le front de mer, quelques jeunes intrépides retiennent l'attention du public. Impressionnant non?