"Bravo! Bravo!" lance un petit garçon à chaque tableau. Il n'y a pas mieux qu'une voix cristalline pour exprimer l'émerveillement que procure le spectacle d'un feu d'artifice. Genève a une fois de plus enchanté des centaines de milliers de spectateurs massés dans le noir sur les quais de la plus belle rade du monde - où il est toujours impossible de manger les pieds dans l'eau, sauf sur le bateau amarré devant le monument national.
Le Monument nationl est éteint, enceint de hautes barricades de chantier qui protègnet les rosiers roses qui le couronnent. Attirés par les lumières de roue Bourquin toute proche, les fêtards internationaux passent sans un regard devant la double statue dressée par le "Peuple genevois reconnaissant" d'avoir été accueilli par Mère Helvetia. Autre temps, autres moeurs.
Les feux étaients magnifiques, variés, suggestifs. A un certain moment quand les colonnes de lumière montaient dans le ciel noir des pontons de tir, installés en cercle dans la rade, s'est installée fugitivement une atmosphère religieuse. Genève impressionne par son cosmopolitisme. Les fraternités restent certes confinées aux copains, mais le brassement des gens du monde fait rêver l'espace d'un instant à une fraternité universelle. Pour les feux et pour cela, les fêtes de Genève valent d'être véues.
Merci à tous ceux qui les rendent possibles!