Météo et climat ne font pas bon ménage. Ce début janvier glacial colle mal avec les discours sur le réchauffement climatique. Qu'importe, c'est le long terme qui prime à la RSR. Notre radio d'Etat nous basine depuis ce matin avec la déclaration du jour du ministre de l'Energie: "La Suisse n'est pas pionnière en matière d'énergies douces". Mais à quoi sert donc Moritz? En fait, cette citation est la conclusion d'une longue interview du ministre qu'il vaut la peine d'écouter intégralement.
Ce soir, Forum ignore encore l'essentiel du message et n'insiste que sur sa conclusion. On convoque l'icône Piccard. La Suisse doit, doit, doit faire davantage, assène le psychiatre volant, épaulée par la Verte de service. A ce stade, je suis bien obligé de donner raison à l'UDC Nydegger qui s'étonne, non sans raison, d'un certain paradoxe entre le fait que les nouvelles énergies seraient rentables, mais qu'elles peinent à s'imposer.
En réalité, elle ne sont pas rentables ou dans certains cas même pas au point. La meilleure preuve est qu'il faut renchérir les vieilles technologies avec une taxe CO2 ou/et durcir les normes environnementales pour donner une chance aux techniques douces et aux énergies renouvelables.
Là, je diverge de l'UDC genevois, la taxe CO2 doit être introduite. Il ne faut simplement pas l'appeler taxe, car cela renvoit à l'impôt. Il faut l'appeler prix. Prix à payer par notre génération pour préserver aussi longtemps que possible la ressource rare. Prix de l'air pur que je pollue. Que faire de la recette de cette vente d'air pur? Elle doit être intégralement restituée aux habitants sous forme de réduction de certaines charges, telle l'assurance maladie.
A propos Moritz propose une taxe CO2 mondiale.