Jusqu'à Jules César, grâce à qui Genève entra dans l'histoire, et plus tard encore, Rome n'entamait jamais une politique sans consulter l'augure. Ce matin, premier jour de l'an neuf, Genève se réveille sous un ciel virginal (le bleu est couleur de Marie, Mère de Dieu, dont le premier jour de l'an est la fête consacrée).
Le soleil dore les crêtes du Jura et enflamme celle des Voirons, des Alpes et du Salève, forçant son passage cinétique à travers des brumes théâtrales. Y a-t-il levé de rideau plus somptueux? 2008 s'est achevé au son du canon, dans la neige et la pluie congelées. Faut-il voir dans ce matin glacé et lumineux quelque augure d'espoir sur l'an qui s'ouvre? Formons-en le voeu!
Bilans et perspectives emplissent les journaux. Leur lecture donne le sens de l'histoire. Dont les hommes ne sont qu'un des acteurs parfois décisifs, parfois insignifiants. [photo le soleil au rayon X]