De bon augure! (01/01/2009)

soleil_x.jpgJusqu'à Jules César, grâce à qui Genève entra dans l'histoire, et plus tard encore, Rome n'entamait jamais une politique sans consulter l'augure. Ce matin, premier jour de l'an neuf, Genève se réveille sous un ciel virginal (le bleu est couleur de Marie, Mère de Dieu, dont le premier jour de l'an est la fête consacrée).

Le soleil dore les crêtes du Jura et enflamme celle des Voirons, des Alpes et du Salève, forçant son passage cinétique à travers des brumes théâtrales. Y a-t-il levé de rideau plus somptueux? 2008 s'est achevé au son du canon, dans la neige et la pluie congelées. Faut-il voir dans ce matin glacé et lumineux quelque augure d'espoir sur l'an qui s'ouvre? Formons-en le voeu!

Bilans et perspectives emplissent les journaux. Leur lecture donne le sens de l'histoire. Dont les hommes ne sont qu'un des acteurs parfois décisifs, parfois insignifiants. [photo le soleil au rayon X]

C'est désormais une vérité canonique, en ce temps où les prêtres du dieu science imposent leur vulgate, de croire que l'homo sapiens est responsable du réchauffement climatique. Gare à l'hérétique qui remet en cause cet acte de foi scientifique, le pilori ou le bûcher médiatique sera aussitôt dressé. Peu chaut à nos experts que le climat sur terre ait jouer au yoyo depuis toujours. Aujourd'hui c'est sûr, c'est l'homme et sa folle consommation d'hydrocarbure fossile qui dicte sa course au mercure du thermomètre. L'augure climatologue nous le répète à l'envi. Sans réduction drastique et rapide de cette consommation, le monde court à la catastrophe.

Que la température augmente, cela ne fait aucun doute, mais que l'homme soit le seul responsable du réchauffement climatique et sa discipline la seule mesure pour éviter le pire, désolé, mais j'en doute.

La menace qui me paraît bien plus certaine, à ce stade de nos connaissances géologiques et de notre capacité industrielle d'exploiter les gisement, est celle de l'épuisement du pétrole, puis du charbon. On notera que cet épuisement réduira mécaniquement les rejets de gaz carbonique d'origine fossile dans l'atmosphère. Je m'étonne d'ailleurs à ce propos de n'avoir pas encore entendu un écologiste réclamer que la chute des prix des carburants soit sans délai enrayée par une taxe, histoire de maintenir l'incitation à l'économie d'énergie que représentait le litre de sans plomb à plus de deux francs.

Réduire notre consommation d'énergie fossile n'est pas une nécessité climatique, c'est une nécessité économique et sociale. Sociale, parce que chaque litre de pétrole que nous brûlons pour notre confort est un litre dont nous privons les pauvres condamnés à consumer du bois pour cuire leurs aliments ou à payer le pétrole au prix fort.

Diffuser au monde entier, dans un modèle de développement parrainé, les technologies solaires - du four individuel* à la turbine industrielle, de la cellule photovoltaïque, au cumulus thermique - me paraît être un bien meilleur plan que de discourir sur un ton incantatoire de la chaudière climatique.

* Selon http://fr.ekopedia.org/Four_solaire_pour_cuisson Horace de Saussure serait le premier à avoir expérimenté la cuissons solaire en 1767.  

andasol andalousie.pngPS: Le Portugal vient de mettre en pleine puissance la plus grande centrale photovoltaïque du monde. Et l'Espagne relance le solaire électro-thermique en Andalousie en mettant en service Andasol 1, une centrale mettant en oeuvre des miroirs, une tuyauterie où circule de l'huile, une citerne de chaleur -thermos géant- capable de conserver la chaleur plusieurs heures après le coucher du soleil et une turbine à vapeur classique (impressionnant diaporama ici). L'Allemagne relèvera le défi en 2009.

 

 

Bonne et heureuse année à tous! Et merci à mes nombreux lecteurs de l'intérêt qu'il porte à ce blog. Merci à tous ceux qui entre en dialogue en laissant un commentaire. Sachez que je les lis tous avec attention, êt que j'apprécie particulièrement ceux dont l'auteur a eu le courage de s'identifier. Cela dit, l'expérience m'a appris que tous ne peuvent pas signer, pour des raisons professionnelles la plupart du temps. Ce qui en dit long sur l'état de notre société libérale avancée, qui place la liberté d'expression au pinacle de ses principes.

 

 

 

 

 

10:08 | Lien permanent | Commentaires (2)