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Leuenberger et la RSR

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Leuenberger_2006.jpgMétéo et climat ne font pas bon ménage. Ce début janvier glacial colle mal avec les discours sur le réchauffement climatique. Qu'importe, c'est le long terme qui prime à la RSR. Notre radio d'Etat nous basine depuis ce matin avec la déclaration du jour du ministre de l'Energie: "La Suisse n'est pas pionnière en matière d'énergies douces". Mais à quoi sert donc Moritz? En fait, cette citation est la conclusion d'une longue interview du ministre qu'il vaut la peine d'écouter intégralement.

Ce soir, Forum ignore encore l'essentiel du message et n'insiste que sur sa conclusion. On convoque l'icône Piccard. La Suisse doit, doit, doit faire davantage, assène le psychiatre volant, épaulée par la Verte de service. A ce stade, je suis bien obligé de donner raison à l'UDC Nydegger qui s'étonne, non sans raison, d'un certain paradoxe entre le fait que les nouvelles énergies seraient rentables, mais qu'elles peinent à s'imposer.

En réalité, elle ne sont pas rentables ou dans certains cas même pas au point. La meilleure preuve est qu'il faut renchérir les vieilles technologies avec une taxe CO2 ou/et durcir les normes environnementales pour donner une chance aux techniques douces et aux énergies renouvelables.

Là, je diverge de l'UDC genevois, la taxe CO2 doit être introduite. Il ne faut simplement pas l'appeler taxe, car cela renvoit à l'impôt. Il faut  l'appeler prix. Prix à payer par notre génération pour préserver aussi longtemps que possible la ressource rare. Prix de l'air pur que je pollue. Que faire de la recette de cette vente d'air pur? Elle doit être intégralement restituée aux habitants sous forme de réduction de certaines charges, telle l'assurance maladie.

A propos Moritz propose une taxe CO2 mondiale. 

Commentaires

  • Et si, finalement, les énergies renouvelables étaient plus chères?
    Et si, finalement, elles n'étaient pas rentables?
    Et si, finalement, il fallait que notre système économique soit changé du tout au tout pour qu'on ait une chance de sauver la planète sur laquelle nous vivons?

    Que faudrait-il choisir?

    La sauvegarde de notre économie ou celle de notre planète?

    Pour moi, la résolution de la crise écologique est profondément, clairement incompatible avec le système économique actuel.

    On s'en rendra compte 5 ans après avoir massivement investi dans les renouvelables sans changer d'un iota ni nos modes de vie ni la logique de croissance. L'effet rebond viendra annuler toutes les innovations et toutes les mutations énergétiques entreprises, car, à cause de la croissance et de la logique économiciste, on verra les émissions de CO2 et la destruction se poursuivre.

    Être vraiment écologiste aujourd'hui, c'est vouloir révolutionner le système économique, et la société. Sans quoi on continuera à foncer dans le mur.

  • La réponse de Leuenberger est toujours la même : TAXER. Il est de l'arrière-garde, celle qui aime l'immobilisme, le favoritisme (de son Canton de Zurich), la défense des lobbys.
    L'innovation existe bel et bien sur le territoire.
    On pourrait développer les industries, PME du Green Tech qui auraient des applications dans le bâtiment, l'énergie, le chauffage, les transports grâce à des techniques (que nous avons en Suisse) et des matériaux (que nous pouvons développer dans nos EPF, HES et Uni)

  • J'aimerais bien qu'un jour on nous explique comment et quels effets aurons la diminution du CO2 (nécessaire aux plantes) sur la Planète, ou encore carrément la disparition totale du CO2.

    Le cycle de vie des plantes est absorber du CO2, pour en faire de l'oxygène.

    [Nidegger ne prends pas de Y].

  • Le commentaire de Victor D. montre bien l'ignorance crasse qui règne à propos du réchauffement climatique dans la population (et même parmi les classes dirigeantes - aussi bien Jean Ziegler que Nicolas Sarkozy confondent encore le trou dans la couche d'ozone et le réchauffement climatique). La faute est essentiellement à imputer aux journalistes, qui relaient les communiqués, les rapports du GIEC et autres résultats des conférences internationales, mais ne prennent jamais le temps d'expliquer pédagogiquement le problème au grand public.

    Il faudrait de grandes émissions de TV comme on en a fait sur le SIDA, parce qu'aujourd'hui, à l'heure du zapping informatif et de la télé-réalité on en est réduit à devoir débattre encore et encore de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique et de la dangerosité ou non du CO2.

    Si l'on compare la situation avec le HIV, c'est comme si on devait débattre avec des gens qui nous expliquent sérieusement que "le SIDA c'est un complot de puritains pour nous empêcher de baiser" ou que "ça n'arrive qu'aux homosexuels" ou que le "HIV n'est pas dangereux en soi", ou que "la science trouvera un vaccin", etc.

    Donc, Victor, NON, le CO2 n'est ni un polluant, ni un toxique pour personne, il est présent naturellement dans la nature et grâce à lui (et d'autres gaz à effet de serre) la température terrestre est de +15°c en moyenne (et non de -18°c s'il n'y avait pas d'effet de serre).

    Le problème c'est bien l'EXCÈS de CO2 émis par l'homme en trop grandes quantités et trop rapidement depuis la révolution industrielle et plus particulièrement depuis 60 ans. Il n'y a jamais eu autant de CO2 dans l'atmosphère depuis près d'1 million d'années.

    C'est pour ça que nous devons impérativement faire décroître nos émissions, car cette trop grande quantité de CO2 provoque une surchauffe de la planète (il a la capacité de retenir les rayons infrarouges émis par la planète lorsqu'elle est chauffée par le soleil).

    Cela ne signifie pas une disparition TOTALE du CO2 (ce qui est impossible, et heureusement!), mais bien un retour à l'équilibre. Le problème est que, mondialement, nous émettons environ 2 fois trop de CO2. Comme ces émissions sont inégalement réparties sur la terre, les pays occidentaux doivent réduire de 80 à 95% leurs émissions d'ici à 2050.

    2050, en termes énergétiques et industriels, c'est demain après-midi. L'urgence est donc absolue et totale. Il nous faut impérativement arrêter l'immense majorité de nos consommations d'énergie fossile. La seule consommation de fossiles qui soit moralement soutenable est celle permettant justement la transition énergétique vers les renouvelables et les économies d'énergie.

    Il nous faut donc utiliser le pétrole et le gaz que nous avons pour isoler les bâtiments, construire des panneaux solaires, des éoliennes et des centrales géothermiques, et en finir avec tous les moteurs thermiques inutiles.

    Cela implique des changements radicaux (aussi bien au niveau du système économique que dans notre quotidien) que de nombreuses ne veulent pas entendre (et c'est pour cette raison qu'il existe encore des négationnistes climatiques). Car, si nous voulons atteindre les objectifs, en 2050, il n'y aura plus de sport motorisé (fini le Dakar, la F1 et toutes ces joyeusetés), quasiment plus de voitures sur nos routes (seules les ambulances, les livraisons, etc.), un minimum d'avions dans le ciel, plus de camions sur les autoroutes (uniquement du ferroutage pour les denrées essentielles), etc. etc.

    Je crois qu'on ne convaincra personne en parlant de demi-mesures et d'aménagement à la marge du système actuel (comme le proposent les Verts ou Bertrand Piccard, par exemple).

    La seule et unique manière de réduire nos émissions de 80% en 40 ans (fourchette basse) est bien de changer radicalement de système économique (sortie du productivisme et du capitalisme - mise en place d'une démocratie économique qui fasse primer les besoins véritables et la réduction de l'impact sur la recherche de profit), de modes de vie (accepter que vivre en consommant moins, c'est souvent vivre mieux!) et de nos imaginaires (en finir avec le fantasme de l'enrichissement personnel et du luxe comme horizon).

    Bref, je conçois que c'est difficile, mais il n'y a simplement pas d'autre choix si nous nous souçions des générations futures.

  • Merci Sandro pour votre commentaire, c'est pour cela que j'aime débattre et dialoguer avec vous.
    Comme pour toutes choses, il est nécessaire de rappeler le côté "excès" de la chose.
    A cet effet, je me rappelle la nouvelle disposition, à la fin de chaque publicité pour de l'alcool : "L'abus d'alcool est nuisible à la santé".

    Bien à vous,

  • Oh Mr Mabut, à l'énoncé du titre de votre blog, j'ai eu peur que l'on parle d'Uli, heureusement il s'agit de Moritz, c'est bien plus reposant avec lui !

  • Pas d'accord avec les conclusions de M. Mabut: l'encaissement d'une taxe CO2 - ou d'un prix, vive la sémantique - doit être profitable aux propriétaires qui investissent dans la réduction de la consommation d'énergie. C'est logique et va dans le sens du développement durable. Pas d'accord non plus lorsqu'il affirme que les nouvelles technologies ne sont pas efficaces. Avez-vous jamais renoncé à acheter une TV ou une cuisinière parce que vous saviez, en homme averti, que la prochaine génération d'appareils serait sans doute plus efficace ? Ce qui est contre-productif, en matière d'environnement, c'est la cherté des installations. Voilà où il faut agir.

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