Enfin, Couchepin s'en va (le 31 octobre). Catastrophe, Leuenberger reste. Calmy-Rey aussi. Les trois vétérans auraient pu planifier leur sortie de concert, histoire de donner un coup de sac à la composition du gouvernement suisse. Une fois de plus, les intérêts des partis - du parti radical cette fois-ci, ont prévalu. Fort de l'appui de l'UDC, le Tessinois Fulvio Pelli sera élu sans doute. Même les PDC l'éliront, car ils craindront trop le retour du boomerang lorsque leur mouette rieuse passera son tour.
Une fois de plus, le microcosme va gloser sur le consensus et ses vertus, sur les subtils équilibres confédéraux qu'il ne faut pas trop titiller. A l'heure où la Suisse est sous la pression des Américains désargentés et des Européens jaloux et énervés par l'Alleingang helvétique, un rajeunissement sérieux du Conseil fédéral s'imposait.
Couchepin a raté sa sortie. A moins que Leuenberger, le doyen du collège double la mise. Mais le peut-il?
Le grand Pascal a-t-il été un grand homme d'Etat? Non, répond dans un long essai de diagnostic, posté ce patin, à 8h45, le journaliste du Temps D-S Mieville, l'un des meilleurs connaisseurs de la politique fédérale de Suisse romande.