C'était assez drôle de voir, ce soir sur France 2, le petit Allemand Daniel Cohn Bendit donner des leçons de démocratie européenne aux leaders français tous un peu empruntés à décrypter les résultats d'une élections à la proportionnelle. Un résultat très suisse, où aucun parti ne franchit la barre des 30%. Un résultat où tous les partis se retrouvent malaimés: "Ne faites pas le malain lance Hortefeux à Moscovici et cessez de dire que nous sommes minoritaires: 83% des Français ont rejeté le parti socialiste!"
Tout le monde fait plus ou moins grise mine sur le plateau. Même la majorité présidentielle qui avec ses 28% essuie tout de même un sacré désaveu. Tout en sortant largement en tête. C'est qu'ailleurs c'est pire. Les socialistes sont lessivés. Bayrou aussi, dont les troupes paient cash l'attaque de l'icône l'autre soit sur France 2. Il n'y a que les Verts et leur futur président (qui assure qu'il ne sera pas candidat contre Sarko en 2012) qui voient la vie en rose et s'imaginent pivot d'une nouvelle majorité anticarbonique au sein des 734 élus du parlement de Bruxrasbourg (Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg).
Sur TF1 qui interrompt rapidement la grand messe des résultats et sur France 2 dont la péroration des politiques est inaudible, pas un mot sur le résultat dans les autres capitales. Pas un mot non plus sur ce qui pourrait être le séisme politique de la nouvelle législature. Les conservateurs, ai-je lu dans le Monde daté du 6 juin, sont en train de couper les ponts avec le Parti populaire européen. Le Portugais Barroso formé à Genève fera-t-il les frais de la recomposition des grands fronts?
Heureusement il y a Arte. Enfin il devait y avoir Arte. Al'heure où je poste faut que je retourne devant le poste télé, le streaming est surchargé.