Le Conseil d'Etat ne perd pas le nord. Hier il a répondu à deux consultations du ministre fédéral de l'énergie sur le CO2 et SuisseEnergie.
Pour le volet SuisseEnergie, nos sept sages demandent des sous pour le chauffage à distance. De quoi justifier et financer sans doute la centrale à gaz que les SIG projettent de construire au Lignon. Et pour faire passer la pilule aux radicaux et aux Verts qui n'en veulent pas, le Conseil d'Etat évoque la future injection dans les tuyaux non plus d'eau chauffée au gaz, mais d'eau réchauffée par notre bonne vieille terre. "A l'échelle de la Suisse, le Conseil d'Etat préconise en particulier un programme de géothermie à moyenne et grande profondeur," indique-t-il dans son communiqué de presse.
Pour le CO2, le Conseil d'Etat opte pour une taxe maximale, propre à réduire ce gaz à effet de serre de 30% d'ici 2020, soit une hausse des carburants de 15 à 40 centimes (selon le prix du baril et le dergé de réduction du CO2), si l'on en croit la page 49 du rapport soumis à consultation (extrait ci-dessous). Contrairement à la taxe CO2 actuelle qui ne s'applique que sur le fioul, le produit de la taxe ne serait plus remboursé via les assurances maladie, mais affecté notamment aux rachats d'énergie solaire. Une information qui mérite un commentaire de l'Office cantonal de l'énergie. Demain sans doute.
Le communiqué surfe aussi sur le concept en vogue de société à 2000 watts qui, en deux clics, m'a permis de découvrir cette vidéo virtuelle d'ìles solaires suisses.
Accessoirement, on se demande si le Grand Conseil est au courant de ces options du Conseil d'Etat. Le député libéral Francis Walpen président de la commission de l'énergie n'est pas au courant: "Normal, dit-il, les réponses aux consultations fédérales sont l'affaire du Conseil d'Etat."