Maurice Gardiol, un des huit initiants de la proposition "Objectif développement équilibré et durable" publie un long et intéressant commentaire sous le billet que j'ai rédigé hier relatant l'adoption par l'assemblée constituante du principe du développement durable, qui servira désormais d'aune aux travaux des cinq commissions thématiques.
"Pour nous, écrit le constituant socialiste pluraliste, il s'agissait que la Constituante donne un signal sur sa volonté de prendre en compte un défi majeur actuel non seulement pour Genève et son avenir, mais pour l'ensemble de notre planète mondialisée. Une Constitution moderne et novatrice ne peut l'ignorer. Cette proposition, rappelle Maurice Gardiol ne parle pas seulement d'un développement durable au sens de protection de l'environnement, mais d'une recherche prioritaire d'équilibre entre objectifs économiques, sociaux et environnementaux, de l'application d'un principe d'équité entre les générations d'aujourd'hui et de demain, d'ici et d'ailleurs."Bref rien à voir dans l'esprit des initiants avec "cette valise qui n'a rien de vague sauf pour celles et ceux qui l'utilisent comme un concept idéologique ou électoraliste, ou pour des journalistes qui considèrent que tous les mots sont creux sauf les leurs !"
Un commentaire pertinent. Et un excellent complément d'un propos certainement trop court pour rapporter toute la finesse d'un débat. Cependant...
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Françoise Saudan, la plus branchée!?
"Et nous pourrions organiser une consultation par internet comme le font les Estoniens. Je livrerai à cette assemblée une note à ce sujet." Encore une déclaration d'un jeune rêveur qui croit en la démocratie électronique? Point du tout, cette déclaration d'amour pour la démocratie par internet est tombée hier après-midi de la bouche d'une honorable grand-mère.
Une constituante, une ancienne conseillère aux Etats. Françoise Saudan fut la seule en effet a émettre une proposition au cours du débat très prudent sur la question clé de la consultation de la population pendant les 35 mois que durera la gestation de la nouvelle constitution.
D'autres élus ont évoqué un vote consultatif, des sondages, deux temps morts pour permettre à la Constituante d'organiser officiellement cette auscultation de la vox populi. Françoise Saudan fut la seule à oser une proposition concrète.
Vraiment, Messieurs les constituants, il est temps d'entrer dans le vif du sujet. Les rounds d'observation, les mouinettes verbales, les taquineries procédurales ont assez duré. Saisez au vol la proposition de votre doyenne.
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Non au découpage de la Suisse en sept régions: Genève lâche le Valais!
La décision est passée inaperçue et n'a au fond qu'un impact limité. Mais la saveur des informations tient parfois à un regard. Le Conseil d'Etat a donc décidé hier de refuser le découpage national de l'Office fédéal de la statistique qui divise depuis 1998 le territoire suisse en sept régions. Le Valais n'a rien à voir avec Genève, écrit en substance et en termes plus mesurés notre gouvernement.
Nos sept sages veulent bien être statistiquement fondus, si les comparaisons européennes l'exigent, avec le canton de Vaud ou avec l'ensemble des cantons de la Suisse romande. Mais ils considèrent que l'axe des trois cantons qui forment la haute vallée du Rhône n'a pas de pertinence.
Dommage!
La haute vallée du Rhône est pourtant un concept marketing qui aurait un sens au niveau européen et même mondial et pas seulement au plan viti-vinicole (Vaud redécoupe ces jours ses AOC viticoles en cinq région: La Côte, Lavaux, etc. démontrant que l'AOC Genève suffirait à distinguer le micro-canton du bout du lac qui espère s'élargir aux frontières floues de l'agglo).
Elle correspond aussi à une réalité footballistique depuis que le FC Sion joue au stade de Genève... Constantin patron du FC Haute vallée du Rhône et voilà notre région projetée dans la Champions League.
Elle est aussi une réalité sociologique, car Genève, c'est bien connu, est la plus grande ville du Valais.
Elle est enfin une réalité au sein du Conseil du Léman dont les trois membres suisses sont Genève, Vaud et le Valais. Et j'oublie sans doute d'autres liens qui font de l'axe Chancy Gletsch une unité qui mérite d'exister.
Que fait Décaillet face à cette forme d'exclusion!?
En butinant autour de ce thème statistique, je suis tombé sur cet atlas interactif des régions européennes. Intéressant quoiqu'un peu daté.