"Les policiers genevois sont donc bien lotis". La nouvelle - en fait un secret de Polichinelle - a désormais fait le tour de la Confédération. il a fallu pas moins de deux rapports pour constater un fait connu depuis des lustres. Au-delà de l'horlogerie des primes et autres avantages, dignes des plus fines complexités, la question se pose: les conditions de travail des forces de l'ordre genevois sont-elles trop généreuses? Et faut-il en changer?
Des questions délicates sans doute en cette année des hannetons. D'autant que les gendarmes ont démontré qu'ils avaient les moyens de rendre muet plus d'un député. Au besoin en le devenant eux-mêmes et en défilant, bien avant les toubibs, pour défendre la qualité du service public. Saluons au passage le courage de la Cour des comptes d'avoir établi noir sur blanc le coût du gendarme pour nos finances publiques et les responsabilités des politiques coupables pour le moins de laxisme dans la remise au pas de la maréchaussée.
Pas moins de trois conseillers d'Etat sont épinglés: le radical Ramseyer, la libérale Spoerri et le socialiste Moutinot. Excusez du peu!
Question donc, quel conseiller d'Etat sera-t-il capable de remettre à l'heure la pendule salariale des policiers?