Le train dévoreur d'énergie? (24/03/2009)

siemens tgv.pngL'histoire séculaire du CEVA, ce tronçon de 17 kilomètres et d'une gare nouvelle, celle de Champel, dont les Genevois attendent des miracles et surtout la manne fédérale, me fait m'intéresser au chemin de fer. Une formidable aventure qui ne cesse de rendre des service à l'humanité et n'a pas fini de nous bluffer. Ainsi les TGV capables de transporter des centaines de passagers à 350 km/h et plus, d'un coeur de ville à un autre coeur de ville, faisant de ce moyen de transport le maillage moyen indispensable de l'Europe. A plus petite échelle aussi, le chemin de fer s'est imposé.

Hier dans le Figaro, je suis tombé sur une petite nouvelle qui m'a interpellé. On apprend dans dans les pages roses du quotidien parisien que Siemens va vendre 100 TGV à la Chine. Les Français inventeurs du TGV et qui devraient fêter l'an prochain leur deuxième milliard de passagers transportés se sont donc fait souffler le marché, tout comme le Canadien Bombardier. Le conseiller national UDC Spühler, dont la success story ferroviaire étonne toujours, n'est pas sur les rangs, ils ne fabriquent que des trains de banlieue.

Mon étonnement ne vient pas du succès de l'ICE alllemand, mais du fait que Siemens qualifie son véloce bijou de train "le plus écologique du monde" avec une consommation de 0,33 litre par siège et par kilomètre. Ce qui signigie donc que pour 100 km, ce TGV peu gourmand consomme 33 litres par siège.

N'en tirons pas une conclusion hâtive. On ne saurait comparer un TGV qui roule à 350 km/h à une voiture ni à un train qui ne dépasse pas 120 km/h. C'est la vitesse qui est dévoreuse d'énergie. Un train grande ligne consomme 10 à 20 fois moins d'énergie par siège pour une vitesse trois fois moindre. Encore faut-il que ces sièges soient occupés, en dehors des heures de pointe où les trains sont bondés, l'offre cadencée fait circuler des trains vides, ce qui relève la consommation moyenne par siège. On trouvera d'intéressante comparaison sur ce site www.intermodalite.com/

La vitesse reste pourtant un atout commercial de première grandeur pour le développement du rail. Peu avant Noël, je ne suis mis à rêver d'un TGV romand en apprenant que les tests de vitesse au Loetschberg permettaient désormais aux convois de circuler à 250 km/h. Paradoxalement de quoi donner un sacré coup de pouce au RER.

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