Faut-il sauver le PDC? Le journal Le Temps pose ce jour la question. Ce n'est pas le premier ni le dernier à la poser. Mais il est vrai que les Verts sont en passe de devenir le quatrième parti de Suisse. La question est donc existentielle pour ce parti, dont je fus président des jeunesses suisses dans les années 70, au temps de Kurt Furgler. Un autre siècle, un autre monde.
Le Parti démocrate-chrétien venait alors d'opter pour sa dénomination toujours actuelle. Avant il avait été soit un parti conservateur, fort, voire hégémonique dans les cantons catholiques, soit un parti chrétien social, notamment à Genève, dont les relais avaient été le syndicalisme chrétien, le Mouvement populaire des familles, la troisième voie (entre la capitalisme et le communisme), la doctrine sociale de l'église, le personnalisme d'Emmanuel Mounier. L'église catholique était encore peuplée en masse, encadrée par des clercs nombreux. Et le mouvement qui avait abouti au Concile Vatican II avait remis le peuple de Dieu - un peu - au milieu de l'église et l'église - un peu - dans le monde...