En Europe et en Suisse, les jeunes sont rares. Tout ce qui est rare a du prix. C'est ainsi que les vieux, dont je suis, regardent avec des yeux embués les jeunes se mobiliser pour le climat. Temps présent, qui porte bien son nom, nous a donc livré, ce 5 septembre, un reportage bon enfant, sans l'ombre d'un bémol. Les réseaux sociaux se chargent de colporter aux quatre coins de la planète le slogan en vogue: Que voulons-nous? La justice climatique! Quand la voulons-nous? Maintenant!", crié en anglais, of course, pour être entendu par le plus grand monde.
Ils ne marchent évidemment pas pour le climat qui n'en a cure comme la santé se fiche de ses coûts. Ils marchent pour eux, car les experts leur expliquent et ils les croient - comment pourraient-ils faire autrement - que l'urgence est là, que dans 15 ans l'enfer sera à nos portes, que trois degrés de plus c'est trois degrés de trop et qu'il est intolérable que les politiques fixent la neutralité carbone à 2050 alors qu'il la faut pour 2030.