Mais que fait la police! Ce que je reproche un peu aux marcheurs climatiques, tous âges confondus, c'est que la peur les motive - la peur de la canicule, de la montée des eaux, de la fonte des glaciers, des ouragans - et non un monde plus juste et plus pacifique. Ce que je reproche un peu aux marcheurs climatiques, c'est que l'Etat doit décider et faire le bonheur national brut (BNB) et non les gens eux-mêmes.
Certes, je ne suis pas assez naïf pour croire que la main invisible du marché (ou de l'Etat) peut faire le BNB, même The Economist, qui consacre son édition de cette semaine onusienne à la crise climatique, n'y croit plus non plus. Et que les Etats, faute de mieux - c'est-à-dire nous dans les Etats démocratiques - doivent collectivement inventer des règles du jeu marchand qui nous incitent à moins produire de gaz à effets de serre. Non pas par peur d'un hypothétique enfer sur terre mais pour la simple économie des ressources rares et non renouvelables. Vaste défi.
A notre niveau, nous pourrions opté pour une semaine sans viande et, cet hiver, pour des chambres et des bureaux à 18 degrés voire moins.