Trois chercheurs, employés au Service de la recherche pédagogique, un organisme sous la tutelle de la ministre de l'Instruction publique, Anne Emery-Torracinta (ancienne employée du ministère qu'elle dirige), signent le dernier rapport sur le Cycle d'orientation.
L'institution genevoise, 55 ans cette année, fer de lance de la démocratisation des études, censée faire éclore au mieux les jeunes pousses que sont les ados du canton, démarre à la toute fin des années 50 sous les auspices d'un radical, l'oublié Alfred Borel. Elle fut mise en oeuvre dès 1962 par un socialiste durable (24 ans à la tête du DIP), le très vénéré André Chavanne. Les réformes n'ont pas cessé au CO depuis. Normal, les temps changent et les jeunes du XXIe siècle, asservis plus que de raison, dit-on, à leur smartphone (sauf à l'école où l'objet est banni), n'ont pas grand chose à voir avec leurs aînés des années 60, dont je fus.
La dernière réforme du Cycle, portée par le socialiste Beer mais imposée par le peuple, rate ses cibles, dit le rapport. Il faut donc réformer, dit la ministre.