Ce dimanche, une vingtaine de gamins ont reçu une bible illustrée "Parle Seigneur" des mains de Gilbert Perritaz, curé de Carouge, Veyrier, Troinex et Compesières. En fait, il l'a remise à papa et/ou maman qui l'a déposée dans les mains de leur.s enfant.s, histoire de souligner que la transmission de la foi est d'abord familiale.
Un geste que les protestants ne renieraient pas, encore qu'il est de tradition dans cette tradition de posséder une bible chez soi et de la lire régulièrement et librement sans la bénédiction d'un pasteur.
A Compesières, ce dimanche, autour du prêtre étaient des femmes, que des femmes, qui ont lu la bible, dirigé le chant, joué de l'orgue et du piano, donné la communion et fait le catéchisme.
Je me suis dit que rien n'était perdu et qu'ici, en un rien de temps - un demi-siècle -, l'église catholique avait fait un grand bond en avant. Dans la semaine, j'avais lu, non sans effarement, dans Le Messager du Genevois du 7 novembre, cette histoire locale que l'école genevoise ne m'avait pas apprise, histoire sans doute de ne pas envenimer le vivre ensemble entre les papistes et les parpaillots: "En 1855, Le calvaire d'un instituteur protestant au coeur du pays du Vuache".