Je lis le dernier blog de mon confrère Pascal Décaillet et je me dis que l'homme a ceci en commun avec les bêtes: la peur, la peur de l'autre, du semblable même, du concurrent, la peur du plus fort que soi mais aussi la peur du plus faible que soi qui monte du sud et des terres désolées.
Et donc qu'une société bien ordonnée ne saurait exister sans limites, sans frontières, sans interdits et tout l'arsenal des institutions - lois, gendarmes, juges, normalisateurs, déontologues et autres prescripteurs de ces lignes de démarcation tantôt invisibles tantôt érigées comme des murs de pierre, de béton, de fer, qu'on dresse toujours, ces haies de thuya, ces caméras de surveillance, ces lampes à détecteur de mouvement qui marquent le territoire, la propriété, la nation. Le chez soi et l'ailleurs.