Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bardonnex Alternative renaît et déplace 35 personnes à l'Eki-Thé

Imprimer

coût syst sante suisse 2017.jpg

La réunion politique convoquée par Bardonnex Alternative est locale, Elle a lieu à l'Eki-Thé, un commerce équitable, qui vit sans doute ses dernières semaines à la Croix-de-Rozon, à moins qu'un nouveau collectif ne reprenne les rênes de l'épicerie tea-room et y installe une halte postale (La Poste voisine va fermer) et quelques autres services à l'intention des quelque 1800 habitants de ce village frontalier. (De l'autre côté, la bourgade de Collonge-sous-Salève est en pleine croissance et compte une bonne trentaine de commerces divers et restaurants)

Les thèmes du débat sont nationaux et même planétaires. Il s'agit pour quatre candidates et un candidat au Conseil national de livrer leur recette pour réduire la hausse des primes maladie et réduire le réchauffement climatique.

Mission impossible qui très vite se résume aux slogans et postures mille fois entendus.

La gauche ne voit de salut que dans une caisse maladie unique et publique (CMUP) et, en attendant, dans une limitation des cotisations à 10% du revenu des ménages. Ni Haller ni Schneider Hauser ni Klopfenstein-Broggini ne croient utile de préciser que le régime de la caisse unique revient de facto à une forme de nationalisation à l'anglaise de tous les agents de la santé publique, qui n'auront plus qu'un maître payeur et contrôleur, la CMUP. A droite, on affirme qu'il n'y a pas de solutions miracles et on persille quelques banalités dans l'espoir, qu'on sent illusoire, de bloquer les coûts, la consommation et le gaspillage et d'encadrer un peu mieux les caisses maladie et les pharmas.

dep sante poar hab 2017.jpgPersonne n'évoque le contingentement des soins, le renoncement à certaines opérations au-delà d'un certain âge, la pénalisation des comportements dangereux pour la santé, trois des mesures auxquelles nous n'échapperons pas, si l'on ne veut pas que la charge économique de la santé (qui est aussi un business lucratif) n'atteigne les 15% du PNB (actuellement 12,7% ou 814 francs par habitants et par mois).

Personne ne semble en fait connaître le dossier dont la complexité, les intérêts croisés et les effets de bord sont en effet un casse tête. (cliquez sur l'illustration de cette note dont le détail est fourni par l'office fédéral de la statistique)

En gros, tout de même, on comprend que la gauche veut faire payer les riches et que l'Etat et ses agents sont les meilleurs pour faire le bonheur des Suisses dans le domaine. A droite, c'est moins clair. A noter que la droite se résumait, ce soir, au PLR Alexandre de Senarclens, un "libéral moderniste", selon le mot du meneur de jeu Marc Bretton, et à la PDC Sophie Buchs, plutôt verte chrétienne-sociale.

La question du climat fut plus maltraitée encore. Delphine Klopfenstein-Broggini rompt une lance contre le PLR, accusé d'avoir vidé la loi sur le CO2 l'an dernier - obligeant les Verts à s'y opposer -, avant que, cette année, sous la pression des manifestations des jeunes, le Conseil des Etats ne redonne un peu de muscle au projet, vote une taxe CO2 sur les carburants et une taxe sur les billets d'avion. Mais la verte, absorbée par son attaque partisane, en oublie de dire quelles sont les mesures drastiques que le Conseil fédéral doit prendre pour éviter que le mercure ne chauffe et les glaciers ne fondent. De Senarclens fait amende honorable et dit que oui le PLR a changé. Il parle de la canicule et des migrants climatiques à nos portes, n'hésitant pas à prendre un phénomène météorologique courant en été pour un marqueur du changement climatique.

Le reste du débat est à l'avenant.

Personne évidemment ne propose de réduire la température des appartements et des bureaux à 18 degrés et de tricoter des pulls avec la laine de nos moutons dont nous ne savons que faire. Il ne vient évidemment à l'idée de personne non plus que les énergies productrices de l'effet de serre cesseront de l'être quand ellles seront épuisées et que c'est cette épuisement et leur consommation effrénée actuelle, qui en est la cause, qui sont le véritable problème.

 

En fin de soirée, l'ancien député PS Christian Frei annonce le retour de Bardonnex Alternative sur la scène communale, sous la houlette de Christian Hottelier. Il n'a pas dit s'il était candidat à la Mairie en mars prochain.  A suivre.

 

Commentaires

  • Merci pour le compte-rendu de cette soirée de Bardonnex Alternative.
    Je vais m'arrêter sur les propos concernant le système de soins. Je ne vois pas en quoi cette rencontre présente une Alternative!
    A commencer par la caisse unique qui certainement va mettre de l'ordre dans les divagations des caisses ou plutôt de certains de leurs dirigeants mais ne répond pas au fait que les coûts des prestations augmentent. De même que la limitation des cotisations à un certain % du salaire n'y changera rien non plus. On discute beaucoup sur la répartition des charges aussi entre l'Etat et les caisses mais il ne sert à rien de scotomiser le fait que la médecine officielle, celle choisie ou du moins soutenue par le gouvernement, est dirigée par un système qui, se basant sur la science académique moderne, avance avec des rectifications régulières qui conduisent à un gaspillage certain. De plus les gestionnaires actuels de l'argent récolté par une assurance obligatoire préfèrent sélectionner les médecins sur leurs statistiques par patient et par année plutôt que d'étudier l'efficacité réelle des traitements.
    En fait, tout le système prend peu en compte l'effet à long terme, à commencer par les patients qui sont éduqués à gommer les symptômes plutôt qu'à en comprendre le sens et à corriger leurs habitudes hygièniques et psychoaffecives. Les traitements sont limités à des prises de médicaments contre des maladies codifiées plutôt qu'à une perception globale de l'individu et à ses différentes perturbations organiques à la source du problème pour lequel il consulte. Mais voilà, le système a focalisé sur des diagnostics ce qui revient à laisser pour compte des fragilités organiques (ce que sait diagnostiquer par exemple la médecine traditionnelle chinoise), fragilités qui ne peuvent qu'aller en s'amplifiant si elles ne sont pas prises en compte, d'où les maladies chroniques et dégénératives. Evidemment, on prétend qu'elles dépendent de l'âge alors qu'en réalité, elles dépendent de la répétition des erreurs mais cela, le système en général ne s'en occupe guère.
    Les patients sont les premiers concernés, tant pour la qualité des soins que le coût des primes. Alors comment se fait-il qu'il ne se soient pas encore réunis en un groupe politique pour transmuter notre médecine qui va toujours plus contre un mur?

  • Il est important de demander aux genevois de n'acheter qu'en Suisse pour préserver ..............les emploies de frontaliers en Suisse! L'autre jour j'achète 3 col-roulés à 29.90 chez H&M à Genève! Je me rends à Annemasse et je vois chez H&M les mêmes col-roulés à 19.90 euros!!! Que dois je faire??? Penser d'abord à mon porte-monnaie! Puisque personne ne pense aux chômeurs suisses!

Les commentaires sont fermés.