J'avoue que le Bitcoin demeure encore un peu mystérieux pour moi. The Economist de cette semaine lève un peu la jupe qui cache la mécanique savante de ce qui sera bientôt, dans la courte et mouvementée histoire des petits enfants de Turing, la première mais pas la dernière monnaie à large échelle tournant sans banque ni banque centrale, soit sans le contrôle fiduciaire coûteux de quelques-uns, mais au terme d'un mécanisme de validation d'une majorité des participants, un vote démocratique en somme. Un mécanisme qui pourrait séduire Anja Wyden, notre chancelière d'Etat, pour convaincre Berne d'adopter un nouveau e-voting system et assurer tous les Suisses que le vote électronique est enfin leur affaire.
Blockchain, retenez ce mot, est le doux nom de la technologie informatique complexe qui tourne sans grincer (ou presque). Elle offre deux avantages clés: rendre automatiquement impossible qu'un second événement survienne, par exemple acheter deux services avec la même somme d'argent, grâce au fait que la majorité des utilisateurs ont validé que la transaction entre A et B dont tous les éléments restent anonymes a bien été enregistrée. Et pour toujours.