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Politique genevoise - Page 202

  • Génie gris et génie vert

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    Quelle est la logique de la fusion enfin consommée entre les deux géants de l'énergie français, le privé Suez (qui sera délesté de ses activités environnement) et le public Gaz de France?

     

    La création d'une entreprise globale - la quatrième du monde dans le domaine en valeur boursière - championne de l'innovation et de la concurrence grâce à une efficacité poussée à son terme à tous les étages et dans tous les maillons de la chaîne de production? Ou celle d'un géant assez gros pour avaler comme un trou noir tout ce qui passe à sa portée, jusqu'à la lumière d'une information le concernant, désormais encore plus hors de portée des journalistes?

     

    La logique est-elle celle comme le dénoncent les syndicats français celle d'une dénationalisation qui ne dit pas vraiment sont nom, qui dilue Gaz de France dans un mastodonte capitalistique, dont l'Etat français ne conservera que la minorité des actions, minorité de blocage certes, mais minorité d'initiative aussi?

     


    Un peu des deux certainement.

     

    Cette dernière raison me rappelle que Genève connaît aussi sa fusion, dont la logique échappe au commun des mortels. Une fusion bien plus modeste, qui ne défraye pas la chronique. La fusion du génie gris et du génie vert. La fusion de l'école d'ingénieur de Lullier et de l'école d'ingénieurs de Genève. En cours depuis une bonne année, ce mariage devrait être consommé en 2008 ou en 2009.

     

    Interpellé jeudi soir en marge de l'intronisation publique de Blaise Mathey le nouveau patron des patrons genevois à la tête de la FER Genève, un directeur du DIP lâche in petto: La raison du mariage? C'est tout simplement le sauvetage de l'Ecole d'ingénieurs de Genève!

     

    L'école d'ingénieurs serait-elle en péril? Oui. L'hémorragie des profs continue, celle des étudiants aussi happée par les autres écoles de la nébuleuse HES-SO qui se livrent une concurrence acharnée pour conserver la masse critique au-dessous de laquelle elles sont vouées à être rattachées à une autre école.

     

    En mal de repositionnement dans un canton presque entièrement voué aux services et qui dédaigne un peu le secteur secondaire, lâchée par l'industrie chimique locale, toujours minée par des conflits syndicaux et idéologiques, l'Ecole d'ingénieurs de Genève doit urgemment se retrouver une raison d'être. Et cette raison d'être sera l'environnement urbain végétalisé. D'où la fusion entre les ingénieurs de Lullier, architectes du paysage, ingénieurs agricoles et ingénieurs de l'environnement et les ingénieurs de la bien nommée rue de la Prairie: microtechniciens, architectes, génie civil, ingénieur en technologie de l'information.

     

    Reste aux autorités genevoises à fixer la date du mariage et à préciser les modalités de collaboration avec l'Université qui, sans crier gare, vient de créer sa "muse", son master universitaire en science de l'environnement. Histoire sûrement d'ajouter un peu plus de logique floue dans les filières romandes de formation.

     

    A suivre.

  • Effet de frontière

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    La Suisse romande coupée de la Suisse. Les Romands parents pauvres de la Confédération. Les CFF vont-ils indemniser les Fribourgeois?

     

    La coupure de la ligne ferroviaire Fribourg Berne suscite des réactions émotionnelles un brin dangereuses pour l'avenir des relations confédérales. Ce n'est pas en pleurnichant que les Romands rétabliront une situation précaire, conséquence d'années d'indécisions et de détermination de ce côté-ci de la Sarine.

     

    Comme pour la 3e voie Genève-Lausanne, la Suisse romande fait un peu figure de lièvre face aux tortues alémaniques. Il suffit d'une coulée de boue pour que l'on redécouvre que le tunnel d'Eclépens ne peut pas accueillir les wagons à deux étages. On croit rêver.

     

    C'est pire à Genève où il a fallu un siècle pour que l'on songe à réaliser le RER CEVA, dont le bon sens de 1921 sera insensé en 2012, à moins de déplacer la gare principale de Genève à la Praille, Cornavin étant inaccessible en voiture et donc ne pouvant plus jouer un rôle de plate-forme modale.

     

    En fait, aujourd'hui, il faudrait reconstruire le réseau ferroviaire régional à partir de Cointrin (à condition d'y multiplier les espace de parkings). Faire de la gare de l'aéroport la gare internationale de Genève, relier le cul de sac actuel aux lignes suisses et françaises et en passant par le lac rejoindre une nouvelle gare à l'extérieur d'Annemasse permettant aux automobilistes de la Haute-Savoie d'opter confortablement pour le transport ferroviaire.

     

    On ne refait pas les nations, mais l'on ne peut s'empêcher d'imaginer Genève sans la frontière. Ce ne serait pas les liaisons avec Berne qui paraitraient vitales à l'agglomération capitale lémanique, mais celles avec Annecy, Grenoble et Lyon. Quand donc les trains avec ces cités proches rouleront à 160 km/h. Il y a belle lurette que c'est le cas des voitures?

     

    Suisse Rhône-Alpes

     

    [Cliquez sur la carte pour accéder à sa source]

    De cela, il n'est naturellement pas question dans le projet d'agglomération genevois en cours d'étude.

     

    [Cliquez sur la carte pour en savoir plus sur les projets d'agglomération suisses.]

  • Des bourgeois squatters?

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    rhino.jpgLes squatters de Rhino et la Tour ont donc manifesté leur mécontentement. Rituellement (normal, notre société a brûlé ses rites religieux pour s'emmurer aussitôt dans des rites païens, citoyens et consuméristes plus liberticides). Et violemment, confirmant au passage l'actualité de ce vieux dicton: qui fait l'ange fait la bête.

    Nos gentils squatteurs et ceux qui les défendent ont tout aussi rituellement été «débordés» par des casseurs. Non pas de la racaille chère à Sarkozy (le ras-le-bol était vraiment populaire dans le neuf treize et ailleurs dans les cités françaises), mais de véritables terroristes urbains qui, comme l'incendiaire ou le poseur de bombe, sont plus excités par le feu et l'éclat de la poudre que par la cause qu'ils croient défendre

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