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Politique genevoise - Page 204

  • Squatteurs-Blocher: même peuple?

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    Qu'est-ce qui est à la base de la démocratie? La question rebondit en marge de l'affaire des squats qui défraie la chronique en ce mois de juillet un rien maussade.

     

    Le dernier communiqué de la communauté Rhino (lire ci-dessous) vaut son pesant de leçon politique. Elle oppose les tenants de l'occupation durable des immeubles au député UDC et viticulteur de Satigny Eric Levraz.

     

    Dans une interview publiée ce lundi par notre confrère Le Matin, le ci-devant Eric Leyvraz (et non Christian Leyvraz comme l'écrivent les squatteurs) rappelle que "le respect de la propriété privée est à la base de la démocratie". Ce qui fait hurler nos démocrates sans toit ni loi, qui défendent, eux, que la démocratie résulte exclusivement de la volonté du peuple?

     

    On croirait entendre Christophe Blocher, qui, à tout bout de champ, invoque le peuple contre les institutions (Conseil fédéral, Parlement et même votations populaires). Les squatteurs comme Blocher ne craignant pas pour les besoins de leur cause de créer à l'occasion un peuple mythique dont la volonté ne s'exprimerait pas au travers des urnes mais par leur seul bouche éclairée. Evidemment il ne s'agit pas du même peuple. Dans la droite ligne de son mentor, le député UDC de Satigny dérape à son tour. Il ne craint pas d'autoriser l'Etat à bafouer la loi lui aussi, en déclarant: «Je ne vois pas pourquoi il faudrait respecter la loi envers ceux qui la bafouent». Bel exemple de civisme asséné par un élu!

     

    Pascal Couchepin n'avait pas hésité à qualifier ce genre de dérive de dictature.

     

    Le communiqué des squatteurs:

    "A Guantanamo avec Christian LEYVRAZ
    "A lire les déclarations de Christian (ndla: en fait Eric, les squatteurs font une erreur) LEYVRAZ dans Le Matin du lundi 23juillet, on se demande s'il envisage d'ouvrir un camp du type Guantanamo en nos bonnes terres genevoises. Il affirme en effet: "Je ne vois pas pourquoi il faudrait respecter le loi envers ceux qui la bafouent".
    L'idée n'est pas nouvelle, mais on félicite Christian LEYVRAZ de l'avoir récupérée dans les tiroirs totalitaristes. Le citoyen doit respecter l'Etat, mais l'Etat n'est plus tenu de respecter le citoyen! plus besoin de respecter la loi envers ceux qui la bafouent!
    Plus besoin de s'embarrasser de légalité, de proportionnalité! Vous fumez un joint? Votre chien lâche une crotte sur le trottoir? Vous faites du bruit la nuit ? Vous ne payez plus votre loyer? Vous roulez à 40 dans une zone30? Vous ne respectez pas la loi, donc vous ne méritez pas le respect de la loi. L'Etat pourra faire de vous ce qu'il voudra. Prison? Torture? On fait confiance à l'imagination de Christian LEYVRAZ pour que les futurs détenus de notre Guantanamo à nous n'aient pas le temps de s'ennuyer!
    Mais le pire des crimes, pour Christian LEYVRAZ, c'est l'atteinte à la propriété privée, hissée au rang de premier commandement de la démocratie. Il scande: "La base de la démocratie est le respect de la propriété privée".
    Non Monsieur LEYVRAZ! la base de la démocratie, c'est que le peuple puisse décider souverainement de son avenir en respectant la dignité des femmes et des hommes qui le compose.
    Non Monsieur LEYVRAZ, le pire des crimes, c'est le vôtre: faire croire que la démocratie doit oublier les droits de l'homme pour anéantir celles et ceux d'entre nous qui, par leur comportement, remettent la loi en cause. Pourquoi le pire des crimes? Car il nie l'essence de la dignité humaine et donc tue la démocratie.
    Pierre BAYENET Avocat"

  • Peut-on sauver le soldat Jobin?

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    Dans son blog, Philippe Glatz, l'ex-politicien écologiste vaudois (dans les années 70), devenu président du parti démocrate-chrétien genevois fait feu de tout bois pour défendre son poulain, candidat au Conseil des Etats: le retraité actif Jean-Pierre Jobin, jurassien pur sucre, ex heureux directeur de l'aéroport internationale de Genève, fraichement élu président de Genève Tourisme.

     

    Cherchant à noyer l'affaire dans le linge sale et un savant calcul du prix par convive, Philippe Glatz rappelle la manifestation du 31 décembre 1999, organisée par Signé 2000 et un certain Pierre Maudet, que l'Inpectorat des finances a épinglée dans un rapport dont la presse s'est fait l'écho en son temps.

     

    Un train peut en cacher un autre, mais un scandale ne saurait en effacer un autre. Certes le conseiller d'Etat radical Longchamp, nouveau ministre de tutelle de l'Aéroport de Genève, n'y est pas allé avec le dos de la cuiller pour dénoncer dans la Tribune de ce 20 juillet la fête princière de novembre 2005, que Jobin requalifie d'"opérations de relations publiques" après avoir concédé qu'il "méritait bien une belle fête"....

     

    Mais le mal est fait. La curée a commencé et le secrétaire de l'UDC veut balancer tous les convives dans l'affaire. Qu'on nous donne la liste des invités, demande-t-il dans son blog.

     

    On ne voit pas comment le PDC va pouvoir sauver son soldat, laborieusement et tardivement mis sur l'orbite fédérale. Quelle tactique adopter: l'offensive comme le commande le chevalier Glatz ou l'amputation dans l'urgence? Le PDC semble s'être donné le week-end pour réfléchir. Quelle que soit la solution, l'Entente genevoise en sortira encore un peu plus pulvérisée. Et la politique un peu plus déconsidérée.

     

     

     

     

  • Rhino n'aime pas les photographes

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    Le collectif des squatters adore la presse qui le lui rend bien et tambourine à la moindre alerte. Cette nuit les journalistes sont les bienvenus dans le célèbre squat. Après tout, aux femmes et aux enfants, ajouter une couche de journalistes ne peut que retarder ou empêcher l'action des robocops. Mais, gare! Les journalistes, on en veut bien, mais sans caméra ni appareil de photos, comme le précise un communiqué de Rhino. Et ceux qui dissimuleraient une caméra seront certainement dénoncés au Procureur général.

     

    Que craignent donc nos héros urbains? Auraient-ils peur que les objectifs captent les visages de quelques fils ou filles à papa de la République?

    De : Rhino [mailto:rhinoforever@gmail.com] Envoyé : samedi, 14. juillet 2007 19:08 À : Rhino Objet : PRESENCE DE LA PRESSE A RHINO DANSLA NUIT DE DIMANCHE A LUNDI

    Bonjour,

    le collectif RHINO désire vous informer qu'à la suite de nombreuses demandes, nous avons décidé d'inviter les journalistes qui le désirent à partiiciper à notre action, du dimanche 15 juillet au lundi matin 16 juillet. Cependantl, pour éviter tout problème, nous n'accepterons pas de caméras ni d'appareils photos. Nous demanderons également à ces personnes de s'engager à ne pas prendre de photos ou de vidéos par des moyens dissimulés.

    Bien à vous,

    Le collectif RHINO