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Politique genevoise - Page 207

  • La rade en 2040

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    Le Conseil d'Etat a renvoyé mercredi la traversée de la rade aux Calendes grecques. Hélas!

     

    L'autoroute de contournement, pour laquelle il a fallu batailler plus de 20 ans et qui est manifestement sous dimensionnée, est d'ores et déjà en limite de capacité à certaines heures de la journée. Or cette artère a clairement permis de réduire la circulation en ville de Genève. L'axe rue de Lausanne - bd des Acacias est mort et c'est heureux. Si l'on veut rendre aux quais leur attractivité (autre arlésienne genevoise), il faudra bien canaliser la circulation de la rive gauche quelque part. Seule une grande traversée de la rade répond à cet objectif.

     

    Dans un premier temps, le Conseil d'Etat serait bien inspiré d'étudier un tunnel depuis le carrefour autoroutier d'Etrembières passant sous Ambilly et débouchant à Cornières dans la friche de la gare d'Annemasse. Ce serait déjà ça de gagner sur l'attractivité du tortillard CEVA. Et l'occasion aussi de de dimensionner le budget de la collaboration régionale au niveau des besoins réels. Dans la même séance de mercredi, nos sept sages ont généreusement ouvert un crédit 1,75 millions au titre de la coopération Interreg 2007-2023. Une misère à l'heure où l'on met la dernière main au plan d'agglomération.

    Planification du réseau routier 2007-2010 et traversée de la Rade

    Conformément à la modification de la loi sur les routes du 28 avril 1967 intervenue le 25 octobre 2003, le Conseil d'Etat a adopté le plan directeur du réseau routier pour les années 2007 à 2010. Ce document fixe pour une période de quatre ans l'évolution de la gestion du réseau routier ainsi que les principales modifications qui doivent intervenir durant cette période.

    Premier document de ce type, ce plan directeur suit et complète la carte de la hiérarchie du réseau routier adoptée par voie de résolution par la Grand Conseil le 7 octobre 2005 en fixant les principes sur lesquels le réseau routier doit être exploité en matière de signalisation lumineuse, de réglementation locale du trafic, et développé par de nouvelles infrastructures. Ce document présente également les projets routiers dont la réalisation est prévue à moyen (2011-2014) et long terme (dès 2015) et charge l'administration de procéder, en vue de la réalisation du prochain plan directeur, à une évaluation du fonctionnement du réseau routier afin d'en identifier les éventuels dysfonctionnements, sur un plan local et régional. L'élaboration de ce document a fait l'objet d'une longue période de consultation auprès du Conseil des déplacements. Le Grand Conseil est appelé à se prononcer sur ce document par voie de résolution.

    Le gouvernement a par ailleurs rendu un rapport en réponse à une pétition pour une réalisation rapide de la traversée de la rade [pdf] et à trois résolutions adoptées par le Grand Conseil (R498, R513 et R529) [pdf] demandant l'inscription d'une traversée de la rade au sein du projet d'agglomération.

    Dans sa réponse, le Conseil d'Etat se prononce en faveur de la poursuite de l'examen d'une traversée du lac sur le principe d'un raccordement entre le Vengeron (Rive droite) et la Belote (Rive gauche), avec un prolongement en direction de la France. Il s'agit de la seule variante, parmi les quatre examinées, qui permet d'assurer la mobilité de l'agglomération à l'horizon 2040, en offrant une ossature routière de ceinture. Le tracé, les fonctionnalités et le dimensionnement de cet ouvrage devront être étudiés dans la perspective de relier les réseaux routiers nationaux suisse et français.

    Dès lors, le Conseil d'Etat entend inscrire dans le projet d'agglomération, en tant que réflexion en cours, le principe d'une telle traversée du lac au titre d'infrastructure routière du réseau national et entamer les études nécessaires à l'inscription de cet ouvrage dans la planification fédérale.

    Les études à conduire devront non seulement permettre de définir le tracé, les fonctionnalités et le dimensionnement de l'ouvrage, mais également d'identifier et de préciser les mesures d'accompagnement propres à éviter un étalement indésirable de l'agglomération, ainsi qu'à garantir la préservation des sites, du paysage et de l'environnement.

    Pour toute information complémentaire : M. Christophe Genoud, secrétaire adjoint chargé du domaine de la mobilité, DT, 022 327 25 06.

  • Le CCA contre le CEVA?

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    La voie Cornavin-La Praille-Eaux-vives- Annemasse est entièrement à reconstruire. Son financement est certes voté tant à Genève en 2002 qu'à Berne en 2007. Tout est dit? Pas sûr!

    Les Genevois vont-ils voter sur l'initiative des habitants de Champel qui propose de revenir sur le projet de 1912, non sans quelques bonnes raisons, notamment financières? C'est à souhaiter encore que le projet des initiants propose une solution non optimale. Le barreau sud qui relierait la Praille à Bossey (ligne orange sur la carte ci-dessous) oublie que le noeud du problème des transports à Genève ne se situe pas au pied du Salève, mais dans la région entre Arve et lac qu'il s'agit de désenclaver.

    A bien regarder la carte, une traversée de la rade autoroutière et ferroviaire offrirait plusieurs avantages. Ne serait que de supprimer le cul de sac de la gare de Cointrin et d'aborder la vallée de l'Arve, le pied du Salève et même la gare des Eaux-vives dans le bon sens depuis la gare d'Annemasse. Un tel projet de traversée bi-modale serait de nature aussi à réconcilier les automobilistes et les partisans des transports publics. Il serait vraisemblablement moins cher au total que de constuire le CEVA, puis (dans 20 ans?) une grande traversées de la rade purement routière.

    Le Cornavin, Cointrin, Annemasse permettrait de faire d'une pierre trois coups. Bref, le CEVA n'est pas un mauvais projet en soi. Ce n'est simplement pas le tronçon à réaliser prioritairement.

  • Le poids de l'histoire

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    Les dés sont jetés. Il n'y a plus rien à changer au tracé du CEVA. N'empêche, chaque fois que je vois cette carte tirée du site officiel de l'Etat ne peux pas m'empêcher de penser qu'on n'a pas choisi le tracé le plus rationnel. Non?