Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique genevoise - Page 209

  • Ni ni, ou ou, et et...

    Imprimer

    Cramer est sur le pas de tir du Conseil des Etats. Les Verts s'accomodent de leur principe de non cumul des mandats, ce qui prouve qu'ils ont muri. Sans doute le magistrat Vert sera mis sur l'orbite fédérale des sénateurs, cet automne. La seule question est de savoir qui de l'infirmière socialiste Maury-Pasquier ou de l'économiste Brunschwig Graf l'accompagnera sous la Coupole.

     

    En fin renard, Robert le Vert a su surfer sur l'air du temps, accélérer la construction des trams, doper la renaturation des rivières et acheter le vote paysans en se glissant tel un coucou dans des politiques préparées par ses devanciers. Il réussit même à se forger un costume de père la rigueur en ayant restructuré (non sans casses humaines) son département. Un département qui est l'un des plus techniques et l'un des moins exposés aux bras de fer avec les syndicats de la fonciton publique; ça aide, quand il faut réformer. Il s'est d'ailleurs bien gardé de reprendre le sinistré département de Justice et police (dont il avait arraché le secteur des transports) ou de se prendre la tête au département de l'instruction publique.

     

    Son discours devant son parti samedi enterre la doctrine de retour à l'équilibre des comptes baptisée "ninisme" (ni hausse d'impôt, ni baisse des prestations), explique la Tribune de Genève de ce matin. Passera-t-on à une politique du ou ou (baisse de prestations ou hausse d'impôts)? Le "no comment" de notre Monsieur Territoire permet-elle de conclure que le gouvernement a déjà choisi la solution du et et (les impôts plus de nouvelles prestations)? Genève n'est décidément pas encore sorti de la valse hésitation.

     

    "On ne peut admettre, sur des enjeux aussi stratégique , des déclarations non concertées de magistrats isolés" peste cet après-midi le parti radical. Qui exige du Conseil d'Etat une clarification de ses objectifs budgétaires. Les radicaux encencent Hiller, mais dénoncent la couardise de ses troupes.  Manifestement l'idylle Maudet Hodgers n'était qu'un feu de paille. Très Ségolène.

  • Babar, le retour

    Imprimer

      Petite revanche de Philippe Joye sur les institutions. Hier la collision quasi quotidienne des sujets offerts à l'appétit des médias a mis en concurrence la traversée de la rade et le projet d'agglomération du grand Genève. Résultat: prime à celui qui propose un projet concret, photogénique de surcroît.

      Babar éjecté du Conseil d'Etat monocolore en 1997 par les éléphants du système et par sa maladresse fait donc un retour remarqué. D'autant que c'est lui qui a relancé un plan directeur d'aménagement cantonal régional. Mais à l'époque les Genevois se croyaient encore protégés derrière les murailles de la frontière. La pendulation des frontaliers, crise économique des années 90 oblige, était moitié moins grande qu'aujourd'hui. Elle va encore au moins doubler d'ici quinze ans.

      Vu du Salève, la traversée de la rade s'impose. Elle devrait même être routière et ferroviaire. Vu du tunnel de Vernier, la traversée de la rade s'impose aussi. L'autoroute urbaine est saturée. Genève ne peut pas laisser s'engorger cette voie qui est aussi un axe européen - que n'a-t-on creusé six pistes! -. L'ouverture en 2009 du tronçon Saint-Julien Annecy ne va pas arranger les choses.

      Ajoutons pour l'histoire - nos mémoires sont si volatiles - qu'avant Joye, le conseiller d'Etat Borner avait, avec le directeur de l'aménagement de la Haute Savoie Roland Pascal, imaginé le French Geneva County. On était alors dans l'espoir de créer une Silicon valley à Archamps, futur clef de voute du sillon alpin Berne, Lausanne Annecy, Chambéry, Grenoble.