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Ni ni, ou ou, et et...

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Cramer est sur le pas de tir du Conseil des Etats. Les Verts s'accomodent de leur principe de non cumul des mandats, ce qui prouve qu'ils ont muri. Sans doute le magistrat Vert sera mis sur l'orbite fédérale des sénateurs, cet automne. La seule question est de savoir qui de l'infirmière socialiste Maury-Pasquier ou de l'économiste Brunschwig Graf l'accompagnera sous la Coupole.

 

En fin renard, Robert le Vert a su surfer sur l'air du temps, accélérer la construction des trams, doper la renaturation des rivières et acheter le vote paysans en se glissant tel un coucou dans des politiques préparées par ses devanciers. Il réussit même à se forger un costume de père la rigueur en ayant restructuré (non sans casses humaines) son département. Un département qui est l'un des plus techniques et l'un des moins exposés aux bras de fer avec les syndicats de la fonciton publique; ça aide, quand il faut réformer. Il s'est d'ailleurs bien gardé de reprendre le sinistré département de Justice et police (dont il avait arraché le secteur des transports) ou de se prendre la tête au département de l'instruction publique.

 

Son discours devant son parti samedi enterre la doctrine de retour à l'équilibre des comptes baptisée "ninisme" (ni hausse d'impôt, ni baisse des prestations), explique la Tribune de Genève de ce matin. Passera-t-on à une politique du ou ou (baisse de prestations ou hausse d'impôts)? Le "no comment" de notre Monsieur Territoire permet-elle de conclure que le gouvernement a déjà choisi la solution du et et (les impôts plus de nouvelles prestations)? Genève n'est décidément pas encore sorti de la valse hésitation.

 

"On ne peut admettre, sur des enjeux aussi stratégique , des déclarations non concertées de magistrats isolés" peste cet après-midi le parti radical. Qui exige du Conseil d'Etat une clarification de ses objectifs budgétaires. Les radicaux encencent Hiller, mais dénoncent la couardise de ses troupes.  Manifestement l'idylle Maudet Hodgers n'était qu'un feu de paille. Très Ségolène.

Commentaires

  • Décidement : suite au dialogue avec Maudet dans Le Temps il y a plus d'un an, nous avons dû gérer les jalousies des partis politiques, mais il nous faut aussi compter sur celle des autres médias vis-à-vis de leur confrère romand.

    En effet, M. Mabut parle d'un feu de paille, alors que du chemin a été parcouru entre la fin de législature catastrophique en 2005 et la situation actuelle. Bien sûr que l'essentiel n'est pas dû au dialogue Maudet-Hodgers, mais une dynamique nouvelle s'est installée à Genève ces deux dernières années et M. Mabut semble manifestement être passé à côté. C'est dommange.

    Cette dynamique nouvelle a permis notamment d'avancer les questions budgétaires (plusieurs budgets votés à temps et avec une large majorité), le chômage (projet de loi sur le chômage bientôt au parlement avec un large soutien) et le logement (accord sur le logement de Mark Muller avec un large soutien). Un feu de paille ?

    Bien sûr, les temps à venir semblent plus noirs. Les partis devront se positionner sur une situation qui n'existait pas il y a un an. Affaire à suivre donc...

  • La politique, c'est un peu comme le rugby. Il ne suffit pas de feinter et de courir vite, il faut encore transformer l'essai. S'agissant du chômage et du logement, le peuple aura le dernier mot. J'espère que la large majorité qui a concocté ces projets n'éclatera pas comme dans le cas du transfert des actifs. S'agissant du budget, Robert Cramer vient de siffler la fin du ninisme. La raison l'emporte enfin. Reste à faire avaler le "ou ou" ou le "et et". En comparaison intercantonale, Genève caracole toujours largement en tête au palmarès des dépenses par habitant. Pas de quoi pavoiser.
    Il n'était pas dans mon intention de minimiser l'action du gouvernement qui lui au moins sait laver son linge sale à l'abri des murs de la Tour Baudet. La politique n'est pas un flirt, mais un mariage, parfois d'amour, souvent de raison. Ce qui me paraît être un feu de paille, c'est qu'aucune solution de rechange à l'alternance gauche droite ne semble être forgée au sein des partis. Chacun reste prisonnier de son camp. La logique de l'affrontement l'emporte. On l'a parfaitement vu lors des dernières élections municipales. Guy-Olivier Segond disait: "J'ai deux ans pour faire ma politique (flirter avec la gauche) et deux ans pour récupérer mon parti". Nous sommes bientôt à mi-mandat.

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