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  • Fruits de saison et roses de Tanzanie

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    fraises détourées.jpgEn ce printemps glacial, nos grands prêtres du politiquement correct ont les faveurs de la presse. Sus aux fraises marocaines et espagnols! Sus aux fruits exotiques coupables d'être transportés sur nos marchés par camions et avions. Mangeons des pommes conservées dans nos frigos depuis six mois! Les Verts et les défenseurs des travailleurs font front commun pour interdire les concurrents ou pour coller un signe distinctif sur la mangue, l'ananas, l'asperge et la fraise importées.

    Un combat politique à la fois juste et dérisoire. Les conditions de travail sont sans doute dures dans les pays du sud, mais ce qui est plus dur encore, c'est de ne pas avoir de travail. Les productions du sud ne sont pas toutes écologiques, mais celles du nord non plus,. Et il faut être bien naïf pour croire que le monde entier pourrait se nourrir grâce à l'agriculture de proximité.

    Mais il y a plus fort encore dans cette cacophonie de la bien-pensance. C'est celle des roses...

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  • Ennui(s)

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    Tahar ben Jelloun.jpg"La banlieue s'ennuie", c'est le titre de la chronique de Tahar Ben Jelloun publiée dans le journal Le Monde (éditions datées des dimanche 11 et lundi 12 avril). "Quand la France s'ennuie", c'était le titre d'un article de Pierre Viansson-Ponté sur l'état de la société française publié par le même journal le 15 mars 1968. Deux mois plus tard la France vivait Mai 68.

    Le texte de Tahar Ben Jelloun - est-ce un hasard ou une volonté éditoriale? - conclut une édition qui consacre sa page 3 à la lettre d'un maire de France qui a honte. "Moi, Claude Dilain, maire de Clichy-sous-Bois, j'ai honte" un texte à lire en entier. Ce n'est pas le premier cri d'alarme lancé par ces maires courages qui voient leur ville devenir des favelas.

    Ne nous étonons pas si les banlieues s'embrassent à nouveau.

    Et la Suisse s'ennuie-t-elle? (photo)

  • Liberté – Justice – Solidarité

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    logo pss emploi.pngIl est de bon ton d'accuser les partis politiques de tous les maux. Il est même bien porté de critiquer la politique elle-même. Le Conseil fédéral est au plus bas. Tous des incapables! Dehors l'arbitre, crient les supporteurs mécontents. Au feu le maître, les cahiers au milieu, chantions-nous enfants, à l'heure des promos, heureux d'être libérés des disciplines scolaires.

    Libéré du travail? Sans doute pas pour la majorité des élèves d'alors, appelés sans discussion à participer aux tâches de la maison, voire à seconder leurs parents dans leur commerce, la ferme ou l'atelier. Les réseaux sociaux s'appelaient alors paroisse, parti, scoutisme et colonies de vacances.

    Liberté, tel est le premier mot de la nouvelle vision du Parti socialiste suisse. Quand l'Etat recule et est remplacé par la consommation, la liberté grandit-elle?

    Ospel sera sans doute déchargé par l'assemblée des actionnaires d'UBS du 14 avril. En économie suisse, en économie tout court, sauf en économie solidaire ou coopérative, la démocratie n'existe pas. C'est l'argent qui gouverne, point d'égalité entre les actionnaires. Quant aux employés - on ne dit plus trop travailleurs sauf à la gauche du PS - ils sont tout simplement absents des assemblées générales. A l'exception des représentants des "capitalistes sociaux", les gérants des caisses de retraite. Il est loin le temps de la participation. Quant à la cogestion, elle n'a pas mieux préservé les entreprises qui l'avait pratiquée des affres des licenciements ou même de la faillite.

    Justice...

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