Il est de bon ton d'accuser les partis politiques de tous les maux. Il est même bien porté de critiquer la politique elle-même. Le Conseil fédéral est au plus bas. Tous des incapables! Dehors l'arbitre, crient les supporteurs mécontents. Au feu le maître, les cahiers au milieu, chantions-nous enfants, à l'heure des promos, heureux d'être libérés des disciplines scolaires.
Libéré du travail? Sans doute pas pour la majorité des élèves d'alors, appelés sans discussion à participer aux tâches de la maison, voire à seconder leurs parents dans leur commerce, la ferme ou l'atelier. Les réseaux sociaux s'appelaient alors paroisse, parti, scoutisme et colonies de vacances.
Liberté, tel est le premier mot de la nouvelle vision du Parti socialiste suisse. Quand l'Etat recule et est remplacé par la consommation, la liberté grandit-elle?
Ospel sera sans doute déchargé par l'assemblée des actionnaires d'UBS du 14 avril. En économie suisse, en économie tout court, sauf en économie solidaire ou coopérative, la démocratie n'existe pas. C'est l'argent qui gouverne, point d'égalité entre les actionnaires. Quant aux employés - on ne dit plus trop travailleurs sauf à la gauche du PS - ils sont tout simplement absents des assemblées générales. A l'exception des représentants des "capitalistes sociaux", les gérants des caisses de retraite. Il est loin le temps de la participation. Quant à la cogestion, elle n'a pas mieux préservé les entreprises qui l'avait pratiquée des affres des licenciements ou même de la faillite.
Justice...