Les médias fonctionnent au zoom. Le zoom écrase la perspective, réduit le cadre de l'image à la cible, gomme l'environnement. Les médias électroniques - la radio notamment - sont condamnées à la répétition des nouvelles, autre manière de zoomer dans le temps: attentat en Irak ou à Moscou, Carla et Nicolas, crise grecque, l'Eglise et la pédophilie, des faits répétés en boucle, sans autres raisons que d'occuper l'espace sonore toutes les heures, tous les quarts d'heure, ajoutant - parfois seulement - quelques bribes de précisions. Quelques rares exceptions. Actuellement le rythme effrené du tournoi suisse de hockey sur glace qui justifie qu'on en parle tous les jours ou presque.
Les responsable de l'Eglise catholique ont eu - et ont - tort d'avoir fermé les yeux sur les cas de pédophilie avérés ou supposés. Des responsables hiérarchiques doivent démissionner, sans quoi l'Eglise restera souillée et les catholiques plus ou moins complices de l'omerta. Peut-être - je ne connais pas les dossiers - certains devraient-il être poursuivis pour entrave à la justice. Mais il n'est pas tolérable que le soupçon porte sur l'ensemble des ecclésiastiques et des catholiques.
Je viens de lire deux billets de blogs à ce sujet. La bio-éthicienne genevoise Samia Hurst s'interroge sur la responsabilité des catholiques: rester ou quitter l'Eglise? Le pasteur Daniel Neeser écrit "Non! Le mariage n’est pas une thérapie contre les déviances pédophiles ! Quel amalgame détestable et quel mépris pour les couples et... les femmes!".