Flanqué à sa droite du docteur Philippe Schaller (Onex, réseau Deltan) et à sa gauche du docteur Philippe Morel (un ponte des HUG), tous deux candidats PDC au Grand Conseil, le bon docteur Unger a donné hier soir la primeur, à une grosse cinquantaine de militants du PDC, des informations qu'il livre à la presse ce matin sur l'évolution des coûts de la santé publique à Genève de 2005à 2008.
Le message est simple et à forte valeur électorale: "Je ne suis pas responsable de la hausse des cotisations que va propablement annoncer l'Office fédéral des assurance sociales fin septembre pour Genève." Interpellé par la TSR, le site ww.bonus.ch estime la hausse à 9,2% à Genève.
Grâce aux exercices d'économies mis en oeuvre par la direction des HUG, absente hier soir à Plan-les-Ouates, les hôpitaux ont plafonné leurs dépenses à la charge de l'assurance de base. Calculé par patient, la hausse des coût atteint tout de même 4,7% de 2005 à 2008, mais c'est deux fois moins qu'en Suisse. Reste que le canton dépense toujours 3881 francs par an et par patient quand la moyenne suisse en est à 2973 francs.
Pas un mot sur la polémique en cours déclenchée par la Commission d'évaluation des politiques publiques sur l'état de mise en oeuvre de la planification sanitaire cantonale qui en 35 pages déclare irréalisable son mandat faute tout simplement de l'existence d'une telle planification.
Si la hausse des cotisations n'est pas imputable aux hôpitaux, c'est que la facture continue d'exploser dans les autres secteurs de la santé: la médecine de ville qui coûte à Genève presque deux fois plus qu'en moyenne suisse.