Genève, Moscou, les Russes blancs, Lénine au Landolt. Feu tout cela? Ce vendredi est un jour historique. Il marque la seconde mort de l'Union des républiques socialistes, soviétiques, ce CCCP qu'on voyait sur les avions et les fusées naguère et qui faisaient si peur à nos parents. Demain Vladimir Poutine signe à Genève l'adhésion de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce. Une internationale où tous les acteurs sont loin d'être tous libres et égaux en droit et en fait.

L'affaire ne suscite guère d'émotions en Suisse où l'on prend l'élection du conseil fédéral pour un événement extraordinaire. Emotions d'un petit pays. Ambitions d'une grande nation...

Je reçois un communiqué de deux Russes résistants: 80 millions de Russes seront forcés de migrer vers une économie moyenne. Des gens prêts selon le communiqué envoyé d'une entreprise inconnue spécialisée dans le luxe (si! cliquez sur l'image pour l'agrandir) à migrer en masse et "en quête de bonheur dans des pays développés et plus stables en Europe et en Amérique du Nord".

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France soir disparaît. La nouvelle est une news du 20 Heures de la belle Ferrari. C'est Jacques Chancel qui qualifie comme telle la professionnelle du JT de TF1. Il a consigné la belle dans son Dictionnaire amoureux de la télévision, qui vient de sortir. France soir consacre justement une des 24 pages de l'une de ses ultimes éditions à l'animateur du grand échiqiuer et à son dictionnaire, forme moderne des cimetières.

Comme au grand soir, les locaux du quotidien, sur les Champs Elysées, sont occupés par la CGT, annonce Le Figaro en ligne. Lutte finale...

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J'étais comme des milliers de Genevois et passablement d'internationaux - à entendre les conversations autour de moi - dans les Rues Basses hier soir. J'y ai patiemment attendu le cortège de l'Escalade. Super temps, mais morne ambiance. Pas un troquet pour boire un jus. Vous me direz, ce n'est pas nouveau, les Rues Basses ressemblent furieusement à la vallée de la soif.

C'est d'autant plus surprenant, quand des gens s'assemblent un dimanche soir pour communier à un événement fondateur, loin de tout intérêt commercial, les magasins de cette belle ville étant clos comme tous les dimanches que Dieu fait.

Au Molard, l'air empeste. Les quelques torchères balladées au bout d'une perche n'éclatent pas dans la nuit, la fée électrique a eu raison du feu ancestral. En revanche, elles dégagent une fumée âcre, chargée de suie qui bientôt obscurcit la place. Je m'échappe du côté de la Fusterie, où l'on a à nouveau affublé le temple d'une jupette scintillante, assez hideuse.

"Non mon chéri je ne peux pas te porter, maman est trop petite, reste sur les épaules de papa." Maman est au troisième rang. Elle ne verra rien du cortège. A aucun endroit on a dressé des estrades

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