Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique genevoise - Page 163

  • Les radicaux genevois s'égarent et le Grand Conseil aussi

    Imprimer

    médecin généraliste.jpgAu pied du Salève, l'écran de Léman Bleu est souvent enneigé. Je ne regarde donc que rarement les débats de notre Grand Conseil. J'apprends ce soir par un communiqué du parti radical que 70 de nos députés ont volé vendredi soir au secours de nos pauvre médecins de premier recours, menacés par le grand méchant Couchepin de perdre quelques plumes dans la baisse annoncée des tarifs des laboratoires. Mais de quoi se mêlent donc nos députés?

    Je lis dans la résolution du parti radical que "le revenu moyen annuel des médecins de premier recours est d'environ 195 000 F par an (en 2004)." Il stagnerait depuis vingt ans précisent les radicaux sans démontrer le bien fondé de leur assertion.  Il "récompense" des horaires hebdomadaires de travail extrêmement lourds. C'est quoi au juste l'horaire d'un médecin? "La baisse de la rémunération des analyses de laboratoire entraînera, poursuit la résolution, une perte de revenus non négligeable, estimée à 15% par l’Association des médecins du canton de Genève (AMG)." Laquelle n'est évidemment pas juge et partie..., nos députés auraient pu demander une évaluation neutre. Enfin pour faire bon poids, la résolution ajoute: "De plus, les médecins indépendants doivent assurer eux-mêmes leur prévoyance professionnelle."

    Tous les indépendants voudraient bien gagner autant en moyenne. Quant aux salariés... Faut-il rappeler à nos chers députés, si prompts à courir au secours d'une corporation sans doute estimable, que l'essentielle de la rémunération des médecins provient d'une cotisation maladie obligatoire identique pour tous, que le cotisant soit riche ou pauvre.

    Lire la suite

  • Genève ne fait pas partie des métropoles françaises

    Imprimer

    balldur.jpgDéplacer les pions municipaux et redessiner les géographies communales et cantonales sont des exercices aussi périlleux dans l'Hexagone qu'en Suisse. Les 20 propositions que l'ancien premier ministre Balladur a remises hier au président Sarkozy pour réformer les étages inférieurs du millefeuille institutionnel français suscitent quelques émotions chez nos voisins. Pourtant l'essentiel de la réforme avait été dévoilée par Le Figaro le 12 janvier dernier. J'avais à ce propos publié un billet intitulé Napoléon a créé les communes, Balladur les réformera-t-il?

    A pas de Sioux, Balladur propose rien moins que de fondre les communes dans des intercommunalités et des métropoles et les départements dans une quinzaine de régions de 4 à 6 millions d'habitants. Trop ambitieux pour réussir?

    Dans la liste des agglomérations et des métropoles,  le rapport ne cite pas Genève. Pourtant avec ses quelque 700'000 habitants, notre agglomération flirte avec celle de Bordeau et se hisse au cinquième rang des régions urbaines les plus peuplées de France, derrière Paris, hors catégorie, Lyon, Lille et Marseille.

    La frontière empêche, il est vrai, Genève d'être citée. Encore que le projet d'agglo FVG rappelle que depuis 2005, la candidature franco-valdo-genevoise a été retenue parmi 15 lauréats, dont 8 projets transfrontaliers, dans le cadre de l'appel à coopération « pour un rayonnement européen et international des métropoles françaises ».

    Le rapport Balladur risque comme bien d'autres d'être "schubladiser". Il contient nénamoins quelques propositions qui pourraient inspirer les constituants au moment où ils aborderont la réforme des communes genevoises et la gouvernance future du Grand Genève.

    Lire la suite

  • Bien vache, la revue des députés!

    Imprimer
    revue des députés aigles.jpg

    P3040030.JPGDeux vertes antimâles coupant les ambitions d'un Hodgers, Latin looser, exilé à Berne. Un Didier Bonny déchaîné parodiant un Décaillet obséquieux en diable. Un tir à vue cruel sur les vieux cons(tituants), passagers éphémères d'un EMS à la dérive [cliquer sur le lien pour voir le tableau]. Sept femmes en culottes courtes singeant les morveux du Conseil d'Etat dans un remake de l'école des fans. Un Jornot acerbe dans la peau d'Halperinus César, notoirement sans ego, enfin sans égal: "Ave moi!". Une Elisabeth Chatelain chéduigeante en Lolly B-olé!, elle-même fidèle à elle-même: spagnol!

    Et encore: une Emilie Flamand bien vache dans le rôle de Michèle Kunzler v.e.r.t.e. Le chien Renaud Gautier compissant la statue du commandeur Grobet, Johnny Hohl Stauffer hurlant "mais qu'est-ce qu'elle a ma gueule?!"

    La Revue des députés, dont c'était la première hier soir au Théâtre de l'Espérance, a reçu un accueil enthousiaste. Et mérité, même si quelques private jokes nécessitent de bien connaître le triangle des Bermudes de la vie parlementaire genevoise: Glôzu, la Tour Baudet et la salle de l'Alabama, où la crème des députés, ceux de la commission des finances, "posent leur cul", comme le précise le Pâquisard Pierre Losio dans un délicat petit intermède fiscal.

    Les dix-sept député-e-s dont dix femmes - parité non respectée! - ont relevé un sacré défi. Pourquoi cette roborative capacité de monter en six semaines une revue décapante ne produit pas autant de dynamique sur les bancs du Grand Conseil? Pierre Naftule a, ce n'est pas un secret, taillé joyeusement dans les textes initiaux. "80% de la copie vient de plumes libérales, révèle le vert Losio sur scène, le reste c'est de l'humour."

    Le Grand Conseil sans doute gagnerait en qualité et son image sur Léman Bleu aussi, s'il se dotait de quelques censeurs de même acabit!

    Lire la suite