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Bien vache, la revue des députés!

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P3040030.JPGDeux vertes antimâles coupant les ambitions d'un Hodgers, Latin looser, exilé à Berne. Un Didier Bonny déchaîné parodiant un Décaillet obséquieux en diable. Un tir à vue cruel sur les vieux cons(tituants), passagers éphémères d'un EMS à la dérive [cliquer sur le lien pour voir le tableau]. Sept femmes en culottes courtes singeant les morveux du Conseil d'Etat dans un remake de l'école des fans. Un Jornot acerbe dans la peau d'Halperinus César, notoirement sans ego, enfin sans égal: "Ave moi!". Une Elisabeth Chatelain chéduigeante en Lolly B-olé!, elle-même fidèle à elle-même: spagnol!

Et encore: une Emilie Flamand bien vache dans le rôle de Michèle Kunzler v.e.r.t.e. Le chien Renaud Gautier compissant la statue du commandeur Grobet, Johnny Hohl Stauffer hurlant "mais qu'est-ce qu'elle a ma gueule?!"

La Revue des députés, dont c'était la première hier soir au Théâtre de l'Espérance, a reçu un accueil enthousiaste. Et mérité, même si quelques private jokes nécessitent de bien connaître le triangle des Bermudes de la vie parlementaire genevoise: Glôzu, la Tour Baudet et la salle de l'Alabama, où la crème des députés, ceux de la commission des finances, "posent leur cul", comme le précise le Pâquisard Pierre Losio dans un délicat petit intermède fiscal.

Les dix-sept député-e-s dont dix femmes - parité non respectée! - ont relevé un sacré défi. Pourquoi cette roborative capacité de monter en six semaines une revue décapante ne produit pas autant de dynamique sur les bancs du Grand Conseil? Pierre Naftule a, ce n'est pas un secret, taillé joyeusement dans les textes initiaux. "80% de la copie vient de plumes libérales, révèle le vert Losio sur scène, le reste c'est de l'humour."

Le Grand Conseil sans doute gagnerait en qualité et son image sur Léman Bleu aussi, s'il se dotait de quelques censeurs de même acabit!

Un grand coup de chapeau à tous les acteurs, auteurs, techniciens, chanteurs ou danseurs, et leur metteur en scène Pierre Naftule: (de gauche à droite) Alain Etienne, Renaud Gautier, Loly Bolay, Emilie Flamand, Frédéric Hohl, Elisabeth Chatelain, Christine Favre, Michèle Ducret, Fabienne Gautier, Béatrice Hirsch, Patricia de Lavergne de Cerval, Didier Bonny, Olivier Jornot, Beatriz de Candolle, Daniel Zaugg et Pierre Losio. Manque Sandra Borgeaud.

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Une question tout de même: est-ce bien raisonnable que des députés du Grand Conseil du roi prennent la place du fou du roi? L'autorité doit certes ne point se prendre trop au sérieux, mais, en ces temps incertains, où l'autorité est villipendée et bouc-émissairisée par des citoyens enfants gâtés, il n'est peut-être pas si bon qu'elle se dégomme elle-même. Il est vrai que l'un des artistes avait déjà dit sa vérité de ce bal des eunuques.

Il paraît qu'il y a encore quelques places samedi. Courrez-y!

 

Commentaires

  • Sympathique et touchante "critique". Merci merci

  • Pas du tout avec cette critique convenue! L'autorité se prend bien trop au sérieux, au contraire, refusant le dialogue avec le citoyene et tout aussi autiste à la volonté populaire exprimée dans les urnes. La psychorigidité liée à une bonne dose d'arrogance mal placée, de bêtise éprouvée constituent l'essentiel de cete posture!

    " en ces temps incertains, où l'autorité est villipendée et bouc-émissairisée par des citoyens enfants gâtés, il n'est peut-être pas si bon qu'elle se dégomme elle-même." Ce n'est pas parce que la caste politique avec ses privilèges se comporte en enfant pourri gâté que les citoyens le sont! L'amalgame reste dangereux et pas très réaliste ...

    Un peu trop gentillette, la revue apparait malheureusment comme un jeu de cour de récré qui se rit on ne sait pas vraiment de qui.

  • Chère Juliette de c.
    La caste politique n'est pas née spontanément de la cuisse de Jupiter. Elle est formée de gens comme vous et moi, plutôt comme moi si derrière votre pseudonyme ne se cache pas un politicien timide. Et leurs privilèges sont petits. Un ordinateur portable, un abonnement de bus ou une place de parking à Saint-Antoine sont ceux des députés. Pas de quoi pourrir un citoyen. Et dans cette caste, on trouve autant d'enfants gâtés que dans une classe d'école, une fiduciaire bien tenue ou un régiment d'infanterie. Ni plus ni moins. C'est une réplique de la société dont vous et moi faisons partie. En lui ôtant le droit de rire d'elle-même, c'est vous qui faites de la classe politique une espèce de caste autiste arrogante et intouchable.
    C'est dommage, puisque vous semblez en souffrir...

  • Lui ôter le droit de rire d'elle-même? Madame Favre, vous voulez dire "se rire des électeurs ou des lois votées". Mais voulez-vous qu'on rit jaune? Non, faire avaler des couleuvres sans que cela en ait l'air sous prétexte qu'on peut rire de tout, c'est vraiment n'importe quoi!

    OK, la caste endogame ne sort pas de la cuisse de Jupiter. Je ne tomberai pas dans un sophisme mais tout de même, mis à part les abstentionnistes, beaucoup votent pour ceux qui paraissent les moins nuls (ce n'est pas mon cas, je vous le dis tout de suite) ou ceux qui sont désignés par ceux en qui ils ont décidé de faire confiance! Peut-être faudrait-il cesser d'en élire tout bonnement si ça n'est que le fruit de magouilles... Non, on n'a pas la classe politique qu'on mérite. Ce jeu de mots ne vaut pas en l'occurrence.

    Dommage pour vous que vous riiez des conneries commises par des décideurs aux dépens d'autrui, ien évidemment!

  • Imaginons que Juliette de c. soit le pseudonyme d'une politicienne ayant tenté, en vain, de se faire élire à la Constituante. La rancoeur de ne pas avoir été élue par le peuple excuserait-elle le fait de traîner dans la boue ceux qui l'ont été ?

  • Quel enfantillage, M. Soauille! Prendriez-vous votre propre problème pour une généralité, vous-même écarté des listes radicales? Any way, vos inteprétations "freudiennes", vous pouvez vous les garder pour vous. Je suis bien aise pour ma part de n'être point dans cet ESM; des amis élus me racontent qu'ils s'y ennueient terriblement tant la bêtise dégouline, la sclérose des pratiques ambiantes s'y cristallisent aussi alors qu'il n'y a pas de raison, les camps gauche-droite s'y sont renforcés au lieu de se dire qu'une constitution est "au-dessus".

    Votre ton pète-sec n'apporte encore rien à la réflexion, n'a rien à voir avec le sujet traité autant que les fausses infos drainées ci et là sur les gens de partis autres que le vôtre ou encore de faits survenus à l'étranger (lisez le dernier livre publié sur Ingrid Betencourt et vous verrez que vos billets ne valent pas un clou alors que des commentaires ont révélé quelques vérités que vous avez contrées avec des sophismes ridicules).

    Imaginons que Philippe Souaille soit très copain avec Mabut, puisque ce sont deux journalistes après tout et qu'il lui demande qui se "cache derrière" tel ou tel pseudo. Monsieur-je-sais-tout et qui se permet de dire n'importe quoi, voire d'insultant gratuitement : à bon entendeur!

  • Chère Madame, je suis suffisamment "copain" avec Jean-François pour ne l'importuner que dans les cas graves. Ce qui pour l'heure n'est pas le cas et ne l'a d'ailleurs jamais été quant à la levée d'un pseudo. Votre style inimitable est suffisamment évocateur en lui-même pour "dévoiler" votre personnalité, moins multiple que le nombre de vos pseudos. Ce qui n'est en soi pas un crime, il m'arrive d'y jouer aussi.
    Cela étant, comme déjà expliqué, personne ne m'a écarté de la liste radicale. J'en ai démissionné lorsque je me suis rendu compte que certains points qui me tenaient à coeur, comme d'aller au devant des électeurs en disant tout ce qu'on avait sur le-dit coeur pouvait porter préjudice à l'ensemble de la liste et de mes 35 petits camarades.
    Alors que j'en discutais au Comité directeur, dont j'étais membre, l'un des responsables du grand vieux parti m'a fait remarquer que le-dit parti serait ravi de m'accompagner dans cette démarche quasi-existentielle, mais dans un scrutin individuel, pas dans un scrutin de liste, où le collectif devait primer. Il avait parfaitement raison.

  • Si je comprends bien cette conversation, le problème n'est pas dans la capacité qu'ont les élus à rire d'eux mêmes mais bien dans les rancoeurs de non élus ou de pseudo intellectuels frustrés de la politique qui peinent à garder le sens de l'humour. Faites une revue, ça vous détendra !

  • Non, n'y voyez de ma part aucune rancoeur perso, si ce n'est une réaction de citoyenne face à autant de dérision mal placée, relative aux (dys)fonctionnements de la république.

    À part ça, il n'y a rien de drôle si ce n'est de voir quelques mêmes tronches orgueuilleuses, au demeurant inintéressantes qui font leur cirque. Comme vous le dites vous-même, si cela vous a détendue tant mieux pour vous!

  • Mme Favre, le problème selon moi n'est pas le droit de rire ou non, mais plutôt la campagne systématique de dénigrement de tout ce qui fait de la politique, et de tout ce qui fait la politique dans ce canton, sauf évidemment les membres d'un certain néo-parti, par les-dits membres de ce néo-parti. Qui pourraient peut-être commencer à être crédibles s'ils n'avaient pas eux-mêmes la simple et basique ambition de remplacer les caciques en place... Et cela n'est pas très drôle, car ces gens se prennent vraiment au sérieux en dépit d'un manque abyssal de compétences...
    Pour le reste, je vais aller voir la revue où jouent quelques-uns de mes amis et j'espère que je vais bien rigoler.

  • Le journalisme est un art difficile mais le français ne mérite pas qu'on le maltraite.
    - Un tir à vu cruel : à vue probablement, afin de ne pas prendre le viseur dans l'oeil
    - reçu un accueil enthousiasme : enthousiaste aurait aussi fait l'affaire
    -Pierre Naftule a, ce n'est pas un secret, tailler joyeusement dans les textes initiaux: taillé non d'une pipe ! Et le participe passé? Englouti par subvention agricole ?

    Vous allez rattraper Gauhier au panthéon des cancres.

  • Merci, cher(e?) ana de votre hersage orthographique opportun. Et sur le fond, avez-vous vu la revue?

  • "Et cela n'est pas très drôle, car ces gens se prennent vraiment au sérieux en dépit d'un manque abyssal de compétences..." Vous parlez pour vous-même? Au vu des insultes que vous proférez à l'encontre que vous ne connaissez pas en disant des choses aussi absurdes que fausses, on se demande encore ce que vous faites encore dans cette blogosphère. Vous bénéficiez de quelque protection pour pouvoir dire autant n'importe quoi? Rire d'autant de médiocrité est à coup sûr un signe de connivence et pas d'intelligence : grand bien vous fasse s'il ne vous reste que de rire pour ne pas pleurer!

    Des esprits éminents tels que Pardo et bien d'autres ont pourtant déjà relevé les idioties que vous avez proférées sur certains sujets ou des personnes.

    En effet, l'insulte reste toujours l'ultime stratagème de l'homme faible...

    Sinon, BRAVO à la Spagnola, l'anti-sophiste!

  • On se demande bien ce que cache ce petit c. douce Juliette. Oh de mauvais esprits comme le mien auraient bien quelque idées mais n'allons pas tomber dans la facilité, votre prose suffit à allumer notre imagination. Pour répondre à notre journaliste-laboureur, je répondrai seulement que je n'ai guère d'inclination pour les fêtes de patronages surtout lorsqu'elles sont animées par de chevaux de retour, libéraux de surcroît. Si la myopie était cotée en bourse, ils seraient tous milliardaires. Et puis l'endogamie humoristique ne m'a jamais fait rire. Alors on se retrouve tous à la fête du jeune barreau ? Ah ce sont les mêmes ?

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