Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique genevoise - Page 165

  • La Cour des comptes est bon. Ah bon!

    Imprimer

    dette commune.pngDormez tranquille Genevois, vous êtes de loin les plus endettés de Suisse (40'000 francs par habitant), mais les gérants de vos dettes publiques sont bons. C'est la Cour des comptes qui le dit ce matin dans un bon gros rapport de 105 pages. De qui se moque-t-on?

    Comment peut-on décerner un tel satisfecit au canton, à la Ville, à une commune - pourquoi Plan-les-Ouates? - et à quatre agences publiques en situation de monopole - les TPG, les SIG, l'université, Palexpo -, quand aucune comparaison n'est fait avec d'autres entités comparables en Suisse?

    Comment peut-on prétendre que les collectivités genevoises sont bien gérées, alors que la Cour des comptes elle-même constate que 13 communes ont accumulé des bas de laine pour 155 millions, dont 30 millions rien qu'à Genthod, et qu'une gestion coordonnée de ces montants dans une caisse centrale ferait économiser quelque deux millions de francs par année à l'ensemble? [cliquer sur la carte pour l'agrandir] Sans parler des bas de laine cachés et des dépenses somptuaires de plusieurs communes.

    Comment peut-on se satisfaire d'un calcul de la dette qui ignore les engagements hors bilan, notamment les dettes dues aux rentiers futurs de la fonction publique?

    Lire la suite

  • Le 12 décembre ne sera pas férié et l'ICF ne sera pas réformé

    Imprimer

    Le Grand Conseil est débordé. Le GPL (Grand Pierre Losio), député vert, indiens des Pâquis et excellent blogueur tient régulièrement la chronique des piles et des propos sans fin de nos députés beaux parleurs.

    Ce n'est donc pas ce soir, sauf surprise, que nos élus refuseront le projet de loi 10156 du MCG déclarant le 12 décembre jour férié. Telle est du moins la décision, prise à l'unanimité moins la voix d'Eric Stauffer, par la commission des droits politiques en février 2008. [ il suffit de cliquer sur le mot projet de loi pour connaître les raisons de ce refus net]

    Ce n'est pas non plus ce soir, sauf surprise, qu'ils refuseront le projet de loi 10126 du Conseil d'Etat sur le mandat de l'Inspectorat cantonal des finances. Le sujet est un poil plus complexe que la férie opportuniste de l'Escalade. Et il est plutôt rare qu'une commission - la commission de contrôle de gestion en l'occurrence - refuse purement et simplement un projet de loi du gouvernement. Certes les commissaires assortissent leur refus d'une motion qui demande au Conseil d'Etat de commander une étude d'impact de la Cour des comptes en 2011, au terme de laquelle il sera temps de clarifier les rôles et responsabilités respectifs des organes de contrôle de l'Etat.

    Les députés de la Commission de contrôle de gestion n'ont en fait guère digérer l'attitude du Conseil d'Etat dans cette affaire. Le gouvernement s'est en effet fait tirer les oreilles pour avoir tardé à nommer un nouveau directeur à la tête de cet organe de révision interne et pour avoir tenté de priver les députés du droit de recevoir les rapports de l'ICF et la CCG de son droit de saisine.

    La Constituante aura sans doute son mot à dire sur ce sujet. D'ici là les députés de la CCG pourraient peut-être plancher sur cette idée: pourquoi ne pas créer un corps romand voire suisse d'inspecteurs des finances? De quoi favoriser l'indépendance de ces agents et offrir une carrière nationale, mais non fédérale (en attendant l'Europe) à une petite partie des fonctionnaires cantonaux.

     

  • Tornare, Arthur et les femmes

    Imprimer

    tornare Guiraud déc 08.jpg"Tornare, les femmes et la danse du pouvoir", le commentaire publié par mon confrère Arthur Grosjean dans la Tribune de ce matin, a été longuement cité à Radio cité. On a appris que l’abonné du micro Velasco penchait pour sa camarade Véronique Purro et que l’abonné Longet, ci-devant président du GPS (Grand parti socialiste selon l'appellation du député Losio), penchait pour personne et qu’il se demandait même si son rôle ne lui imposait pas de taire son choix...

    L’abonné Jornot (ex président du parti libéral et ex-candidat au Conseil d'Etat), que Décaillet ne cesse de titiller, car le faiseur de roi le veut voir siéger à la Tour Baudet, nous a assuré qu’il n’avait pas d’amertume d'avoir été évincé par la maire de Thônex Isabel Rochat. Et tout ce petit monde de se taper sur la bedaine, ouspillant au passage l'attelage des Verts qui ont choisi leur deux champions sans débat interne, ce qui n’est pas joli joli, car le débat interne c’est la vie des partis, a dit le petit Longet.

    Heureusement que le grand Jornot a ramené sa science. Toute cette valse hésitation, a-t-il dit, est due au principe de la majorité relative qui s’applique à Genève pour les élections à l’exécutif. Bien dit Olivier! Il suffit en effet d’obtenir 33% au moins des suffrages et d’arriver dans les sept premiers pour être élu ou réélu au Conseil d’Etat. Ce qui fait que les faiseurs de rois à Genève, ce sont les partis politiques.

    Les libéraux ont appliqué la règle en exécutant Haegi et Spoerri. Le PDC Joye. Les socialistes l'avaient fait avant eux en tuer le père Grobet. Ce qui leur a coûté cher. Au fait, reviendra-t-il au pouvoir cet automne sous les couleurs de l'AVIVO?

    La barre des 33 % a assuré la réélection de nombreux conseillers d’Etat. Et continuera, sauf coup de théâtre, d’assurer celle des sortants actuels qui n’ont pourtant pas particulièrement brillé : Beer, Muller, Unger. Ce que personne n'a dit évidemment. Alberto a eu tout de même de la peine à balbutier des arguments pour sauver son camarade Charles.

    De tout cela, la Constituante devra faire son beurre.