Trois petites histoires parmi des milliers d'autres - je ne doute pas que vous alimenterez cette rubrique - pour illustrer l'anachronisme de la frontière genevoise. Elle concerne une école à Nyon, un parking à Bardonnex, et des vignerons à Soral et Dardagny. Fut un temps béni (?) où une zone franche entourait Genève. Elle fut à géométrie variable. La France voulu l'abolir dans les années 20. Un tribunal international la rétablit dans les années 30. Finalement la Communauté européenne eut raison de cette particuliarité historico-économico-géographique. La zone était un régime douanier qui permettait de nourrir Genève aux temps pas si anciens, où Genève ressemblait -on était en 1851 - à l'illustration ci-contre [cliquer sur l'image pour l'agrandir]
Politique genevoise - Page 166
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Sacrées frontières!
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Genève Voltaire Aéroport ignorera-t-il Charles Pictet?
Dans la Tribune de ce jour. je reviens en page Opinions sur le projet de l'architecte Charles Pictet de délocaliser la gare de la Praille à Colovrex à deux pas de Ferney-voltaire, au coeur de la plateforme multimodale Genève Voltaire Aéroport [cliquer sur la carte pour l'agrandir].
Je défends que cette idée ouvre des pespectives autrement plus dynamiques pour le Grand-Genève que le projet d'agglo dans son état actuel, des perspectives aussi pour donner au rail une chance de jouer d'égal à égal avec les autoroutes entre Bâles et Grenoble, grâce à une deuxième ligne sur le plateau suisse (et non une troisième voie sans avenir) et la traversée du lac via un pont tube sous-lacustre autoroutier et ferroviaire.
D'aucuns diront que je fais une idée fixe. Qu'il prenne donc une carte de géographie à la dimension d'une région européenne. Et qu'il teste mes propositions. J'en débats volontiers dans ce blog et dans celui-ci: http://metropolegeneve.blog.tdg.ch.
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C'est oui à Genève par 62.4%. Le dimanche noir a vécu
Les Genevois ont dit oui à la reconduction des bilatérales et à leur extension à la Roumanie et à la Bulgarie par 62,4%. Toutes les communes sauf Vernier ont voté dans le même sens.
Les Suisses ont dit oui à 59%. Contrairement à 1992 et au fameux dimanche noir qui voyait les Suisses - mais pas les Genevois - refuser l'Espace économique européen, le succès est sans doute dû au fait que le camp du oui n'a pas fait l'erreur de vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Cette fois, l'on a même eu droit à une campagne prudente. Les Suisses aussi ont bien compris que leur avenir et leur prospérité future sont désormais liés à ceux des 420 millions de consommateurs européens. Bonjour l'Europe!
Les quatre autres sujets cantonaux ont également été acceptés avec de forte majorité dans toutes les communes.
A noter que l'interdiction de siéger également à Berne pour les membres du Conseil d'Etat est une baffe pour Robert Cramer. Qui a démontré les limites de l'exercice. On se demande même s'il ne s'agit pas d'un vote de défiance à l'égard du ministre vert du territoire et des transports. Sur le fond cependant cet ukase populaire est dommageable. La prochaine constitution instituera peut-être, comme les radicaux l'ont proposé, deux sièges aux Gouvernement pour deux ministres sans portefeuille conseillers aux Etats à Berne.
Quant au vote par internet, les 70% de oui démontrent une certaine maturité des citoyens qui ne se sont pas laissés abuser par les apôtres du principe de précaution à tout crin. Le risque zéro n'existe que dans la tête de ces idéalistes.
Au-delà de cet aspect sécuritaire, le vote par internet pose bien d'autres questions: celles de la démocratie électronique, de l'interactivité administrations-administrés, de la transparence des fichiers détenues par les services publics, les entreprises mais aussi par les particuliers. Sur une toile qui, de surcroît, bilatérales ou non, ne connaît pas de frontière.
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