"D’un bien commun, la nature doit devenir un bien universel." Cette phrase est la conclusion de l'éditorial de Pierre Veya dans Le Temps de ce lundi 18 octobre. Le bien commun, c'est en l'occurrence la biodiversité (2010) dont les nations causent à Nagaya, sous l'égide du PNUE, et dont on craint la disparition si on laisse la main invisible du marché continuer à faire son oeuvre: c'est-à-dire à inciter les pays biodivers à remplacer ce bien universel - sans valeur au sens marchand - par des monocultures plus rentables telles le palmier à carburant.
Fort bien. On va donc donner une valeur à la biodiversité, ce qui permettra aux pays biodivers de mettre la biodiversité en concurrence avec le palmier à huile et donc à préférer conserver la biodiversité, ce bien universel, plutôt que la monoculture du palmier. Quel sera le prix de la biodiversité?