Le 6 novembre 2003 «l'Hebdo» publiait sous la rubrique «opinion» une «lettre ouverte à Fernand Cuche», signée par Charles Poncet. Dans cette lettre l'auteur écrit entre autre: «Loin d'offrir aujourd'hui aux pupilles affamés de l'Helvétie une gorge nourricière et salvatrice, l'agriculture suisse n'est plus qu'une vielle catin ridée (...)" Le pamphlet fit mouche. Les campagnes brandirent les cochons pour répondre à l'insulte. Des plaintes furent déposées. On a recouru même au Conseil suisse de la presse pour faire taire l'effronté Genevois.
Charles Poncet passait les paysans au vitriol. Il dénonçait alors le coût à ses yeux insupportable que l'agriculture et l'industrie agro-alimentaire nationale faisaient supporter à l'environnement et surtout aux contribuables et aux consommateurs suisses: huit milliards de francs tout ronds par an.
Six ans plus tard, le coût du système politico-agro-alimentaire suisse atteint encore (?) six milliards de francs, mais la charge sur l'environnement a significativement diminué. C'est écrit noir sur vert dans "L'agriculture suisse en mouvement", la dernière brochure de l'Office fédéral de l'agriculture qui tire le bilan de dix années de la loi sur l'agriculture.