Pierre Weiss, tête pensante de l'Union libérale radicale suisse, signe un long édito dans L'Entreprise, le journal des patrons genevois, d'où il ressort - enfin je crois - que la Commission d'évaluation des politiques publiques est de trop dans le millefeuille des organes de contrôle de l'arbre étatique et de ses branches et rejets (évidemment trop) nombreux.
Le président du parti libéral suisse ne peut guère tirer sur la dernière couche de biscuit que le peuple genevois vient d'ajouter. La Cour des comptes, oeuvre du Grand Conseil, est encore tout auréolée de sa récente légitimité démocratique, à défaut d'avoir reçu de la part des députés un terrain de jeu suffisamment délimité. Il ne va pas non plus élaguer dans l'Inspection cantonale des finances, ce qu'a tenté de faire le Conseil d'Etat qui a mis deux ans à repourvoir le poste de sa direction, sous la pression peut-être d'un projet de loi (10152) de la gauche qui demande rien moins que de placer l'Inspectorat des finances sous sa responsabilité.