"Menacée, la presse magazine se met en grève". Le titre de mon quotidien préféré, ce mardi 22 octobre, illustre hélas que trop bien l'état de la presse française (et mondiale). La radio et la télévision, les médias du XXe siècle, n'avaient que peu érodé la domination de la presse écrite, née au XIXe siècle grâce à une invention magnifique, la rotative. La machine avait permis de multicopier, par centaines de milliers, en quelques heures, des feuilles dont l'audience ne dépassait guère celle d'une ville ou d'une province. La presse est née avec la démocratie, l'émancipation du citoyen, celle du peuple et - évolutions plus dramatiques - l'émergence du populisme et la montée de la nation et du nationalisme.
Le XXIe démarre avec une machine plus formidable encore que la rotative. Si formidable qu'elle va tuer la presse et bouleverser sans doute aussi les mass média du XXe. L'Internet, l'ordinateur et ses logiciels commandent deux révolutions: celle des éditeurs et celle des lecteurs.
Economie - Page 86
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Réaction du XIXe aux périls du XXIe
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Zut, la science devient incroyable!
Dans une note récente, j'évoquais le mot prêté au patron de presse Pierre Lazareff, directeur de feu France Soir! qui n'hésitait pas à dire qu'une information fausse faisait deux informations, la fausse et sa rectification. Un jour plus tard, l'hebdomadaire britannique The Eonomist, que je télécharge deux jours avant sa parution en kiosque, fait sa une sur la science qui ment et qui ment de plus en plus, en pensée, en parole, par action et par omission, comme on disait autrefois (n'est-ce pas Anastase!).
Le mal ne frappe pas que les sciences molles dont les résultats sont difficilement reproductibles mais aussi les sciences dures comme les biosciences, assure The Economist dont le long article, désormais publié sur le net sous le titre How science goes wrong, cite plusieurs sources. Amgen, par exemple, a constaté que seulement 6 de 53 découvertes sur le cancer étaient en fait reproductibles. Or que vaut une science, donc une connaissance, que l'on ne peut pas expérimenter? -
Les banquiers genevois...
Les banquiers n'ont pas peur du ridicule. Eux qui sont coutumiers d'une communication minimaliste, hyper formatée, lisse et presque toujours souriante, s'en prennent une fois de plus à Evelyne Widmer-Schlumpf, coupable de ne pas en faire assez, de louvoyer même dans la défense de la place financière, de leurs intérêts, qui sont les nôtres bien entendu, comme les intérêts du syndicat des enseignants est évidemment celui des écoliers....
Messieurs les banquiers n'est-ce pas votre comportement dédaigneux des lois des pays où nombre de vos clients fortunés ont leur résidence qui a jeté l'opprobre sur la Suisse?