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Zut, la science devient incroyable!

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the economist science oct 2013.jpgDans une note récente, j'évoquais le mot prêté au patron de presse Pierre Lazareff, directeur de feu France Soir! qui n'hésitait pas à dire qu'une information fausse faisait deux informations, la fausse et sa rectification. Un jour plus tard, l'hebdomadaire britannique The Eonomist, que je télécharge deux jours avant sa parution en kiosque, fait sa une sur la science qui ment et qui ment de plus en plus, en pensée, en parole, par action et par omission, comme on disait autrefois (n'est-ce pas Anastase!).

Le mal ne frappe pas que les sciences molles dont les résultats sont difficilement reproductibles mais aussi les sciences dures comme les biosciences, assure The Economist dont le long article, désormais publié sur le net sous le titre How science goes wrong, cite plusieurs sources. Amgen, par exemple, a constaté que seulement 6 de 53 découvertes sur le cancer étaient en fait reproductibles. Or que vaut une science, donc une connaissance, que l'on ne peut pas expérimenter?

Inquiétante enquête. Les clercs de la nouvelle religion que personne n'ose contester sous peine d'être taxé d'obscurantiste et d'être excommunié des conversations en ville sont donc incroyables (voyez le réchauffement climatique et surtout ses causes, l'origine de la vie que certains savants voient désormais tomber du ciel dans des pluies de comètes ou encore notre petit boson de Higgs local que l'on baptise prestement particule de Dieu, alors que plus des trois quarts de la masse et de l'énergie de l'univers restent un mystère).

Ce ne sont pas ces inconnus-là que dénonce le magazine. Mais des erreurs, des approximations, des oublis qui entachent un nombre significatif de publications scientifiques, mêmes celles qu'éditent les prestigieuses revues internationales qui soumettent les articles à une révision d'experts.

En cause évidemment la compétition, la quête aux financements. Formidable le financement, des milliards sont en jeu. La renommée aussi. Le fait encore que la renommée augmente avec des résultats positifs. Une hypothèse que l'expérimentation infirme n'a pas le même intérêt. Encore moins les tests qui viendraient contester une découverte qui a reçu l'onction d'une publication prestigieuse. Bref, selon l'hebdomadaire anglais, il y a péril en la demeure et il serait urgent que la science balaie devant sa porte.

Commentaires

  • Pourriez-vous vous relire avant de poster, s’il vous plaît. Il y a tant de fautes et d’erreurs de dactylographie que la lecture de votre texte en devient si difficile que l’on décroche avant la fin.
    À bon entendeur (recte : lecteur !), salut.

  • Il suffit de réfléchir à la manière dont se passe la sélection des chercheurs. Les profs d'uni ne choisissent pour assistants que ceux dont ils sont sûrs qu'ils sont malléables, obéissants et qu'ils ne vont pas remettre en cause la voix de leur Maître. L'exemple du réchauffement, vous l'avez cité. Je n'ai pas les connaissances pour le remettre en question, ni pour déterminer la part des humains dans ce phénomène s'il existe pour la planète et non pour la seule hémisphère nord, par exemple. Mais il est absurde de prétendre pouvoir modéliser le climat pour la fin de ce siècle si l'on ne comprend pas aujourd'hui un phénomène actuel comme El Nino, sachant que la clé de la teneur en CO2 dans l'atmosphère se trouve dans les océans, qui couvrent le 70 % de la planète et qui ont une profondeur moyenne de 5000 mètres. Et qui continuent de produire du calcaire avec le CO2 de l'atmosphère. Au pif, à la louche, en étant très optimiste, les océanographes connaissent aujourd'hui avec suffisamment de détail le 10% de ce qui serait nécessaire pour modéliser et expliquer El Nino, phénomène qui se déroule - ou non - sous nos yeux, actuellement.
    Quant aux chiffres de l’élévation du niveau de la mer, ils sont simplement ridicules. Largement en dessous des marges d'erreur des mesures des satellites. Un satellite suit une orbite qui survole des terres, de densité 2.6 - 2.7, et des mers, de densité >1 : elle est donc aussi irrégulière, étant influencée irrégulièrement.
    El Nino, l'oscillation australe, provoque des différences de niveau de +100m à -100m, les marées luni-solaires des différences de l'ordre de 12m au maximum, les différences gravimétriques : inconnu. Les différences de pression atmosphériques : des dizaines de m.
    L'augmentation signalée par le GIEC serait de 5mm...

    Écrit par : Géo | lundi, 21 octobre 2013

  • Vous n'avez pas tort. En effet, je connais bien le milieu scientifique. Pour grimper dans la hiérarchie et être connu (la seule vraie motivation des chercheurs) il faut publier. Alors on fait des mesures et vite on publie, quitte à publier 10 jours plus tard une note infirmant la première.
    Plus vous publiez plus votre nom apparait dans les revues scientifiques et plus vous êtes connu.

    Pour ce qui concerne la chimie et surtout la pharma, l'argent devient le maître mot. Alors on publie afin d'être le premier et de pouvoir breveter, sans forcément avoir étudié tous les aspects nocifs possibles d'un médicament ou d'une substance chimique. Certes les études sont poussées mais l'expérience prouve hélas que certaines études n'ont pas été suffisamment loin (trop chères). Et les effets indésirables et dangereux sont alors constatés sur le tas avec des conséquences parfois dramatiques.

    Maintenant une remarque. A part les mathématiques qui suivent une axiomatique précise, la science et les sciences exactes en particulier (physique, chimie, etc.) ne peuvent donner que des modèles des différents phénomènes observés avec une certaine imprécision. Et ces modèles sont également et par essence imprécis. Ce sont des approximations qui tentent d'approcher au plus près la réalité des choses.

  • Lambert@ Comprenons-nous bien : je n'ai rien contre l'idée de modéliser. Simplement, il faut être conscient qu'un modèle tend à reproduire la réalité mais n'est pas la réalité. Si vous prenez une erreur scientifique majeure dont on entend parler tous les jours : la croissance démographique. On nous prévoit une population mondiale de dix milliards d'individus, alors que n'importe qui ayant une vague culture environnementale se doute que "cela ne va pas le faire"...
    La croissance se fait surtout en Afrique où on ne connait pas la fameuse transition démographique. Mais un simple coup d'oeil dans le passé nous rappelle comment la surpopulation et donc le manque de terres se règle là-bas, par exemple le génocide ou plutôt les génocides successifs du Rwanda et du Burundi. Il y a partout des rivalités tribales et avant l'arrivée des Européens, toutes les tribus africaines étaient en guerre contre toutes les autres. Un des éléments qui explique leur état de sous-développement profond à cette époque, par ailleurs. Le modèle utilisé dans ce cas est une simple courbe, pondérée par la seule transition, donc évidemment peu crédible. La modélisation du climat est un exemple de modèle trop complexe. On ne peut valablement modéliser avec des des millions de milliards de paramètres...

    A cela se surajoute la trop grande confiance dans les résultats obtenus par modélisation : il suffit d'écouter Mme Rebetez pour voir ce que je veux dire. Pour elle, tous les scientifiques opposés aux conclusions du GIEC sont payés par le lobby du CO2...
    Pour ma part, j'ai du me battre contre les conclusions de mes collègues africains qui ne voyaient pas que leur modèle de résolution de leur sondage électrique vertical interprété par leur ordinateur ne pouvait surpasser le problème de la résistivité apparente, produit de l'épaisseur de la couche et de sa résistivité propre. 10 m à 50 Ohm.m valent 2 m à 250 Ohm.m, mais l'ordinateur ne vous le dit pas. Alors prévoir de l'eau à 32.56 m est ridicule...

  • J'ai lu "La science devient incroyable" et ensuite l'éclairage de "How science goes wrong" in the Economist. Je ne veux ni ne peux commenter sur un sujet qui nous concerne tous mais dont je ne connais pas le langage.
    @ Geo: Seulement ceci au sujet de la croissance démographique en Afrique: ...Un simple coup d'oeil dans le passé nous rappelle comment la surpopulation et donc le manque de terres se règle là-bas, par exemple le génocide ou plutôt les génocides successifs du Rwanda et du Burundi..." Analyser les causes des guerres (et génocides) au Rwanda et au Burundi, et votre conclusion sera différente. Et vous parlez des rivalités tribales (je ne le nie pas)cependant: "avant l'arrivée des européens, toutes les tribus étaient en guerre les unes contres les autres...!" Des guerres seulement???
    A l'époque, c'était l'oralité, les européens, eux, écrivent l'histoire (des autres) à partir de leur point de vue) sans que les acteurs de l'histoire ainsi bafouée puissent dire leur vérité. I'm sorry to say, Sir, : Your science goes very very wrong!

  • Chère "soeur"@ "Analyser les causes des guerres (et génocides) au Rwanda et au Burundi, et votre conclusion sera différente." Merci, je connais bien les théories de votre bord qui veulent que tout est de la faute des Blancs, des Belges en l'occurrence. Mais en fait, la colonisation de l'Afrique s'est faite de deux sources différentes : l'une bantoue, venant d'Afrique de l'Ouest et maîtrisant la culture du mil et du sorgho. la révolution du néolithique, le début du capitalisme : quand vous avez des réserves de vivre, vous pouvez avancer et coloniser. Et chasser les pygmées et les Khoïs et les Sans de leurs terres, soit dit en passant. Au Rwanda, les bantous s'appellent Hutus.
    De l'autre côté, vous avez la colonisation nilotique, des éleveurs. Les Peuhls, Fulani, qui se nomment Tutsis au Rwanda.
    Eleveurs itinérants et cultivateurs sont fait pour ne pas s'entendre. Chaque année, à Tombouctou, il y a conflit sur les bourgoutières entre Touaregs et Peuhls nomades d'un côté, et sédentaires (excédentaires, disaient mes amis touaregs...) songhaïs. Conflits que vous retrouvez partout en Afrique, avec très souvent des morts à la clé.

    I'm sorry to say, Sister, : My science is not mine, but I do not remember the references. That is the problem...
    Mais vous pouvez toujours lire : "Afrique, l'Histoire à l'endroit" de Bernard Lugan, collection "Vérités et Légendes", Perrin 1989.
    Même si Lugan semble être particulièrement détesté par les gens de votre bord...

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