Les banquiers n'ont pas peur du ridicule. Eux qui sont coutumiers d'une communication minimaliste, hyper formatée, lisse et presque toujours souriante, s'en prennent une fois de plus à Evelyne Widmer-Schlumpf, coupable de ne pas en faire assez, de louvoyer même dans la défense de la place financière, de leurs intérêts, qui sont les nôtres bien entendu, comme les intérêts du syndicat des enseignants est évidemment celui des écoliers....

Messieurs les banquiers n'est-ce pas votre comportement dédaigneux des lois des pays où nombre de vos clients fortunés ont leur résidence qui a jeté l'opprobre sur la Suisse?

N'est-ce pas votre refus aveugle et insolent de l'échange automatique des informations qui a conduit le Conseil fédéral à trouver d'urgence des parades, dont la Weissgeld Strategie et Rubik, des stratégies que vous avez soutenues et même concoctées, mais qui n'ont pas convaincu les autres pays, étranglés qu'ils sont par le sauvetage de leur propre système bancaire...?

Reprocher au gouvernement suisse qui a tout mis en œuvre pour consolider le système bancaire et pris des risques en engageant de l'argent public pour tirer UBS, votre navire amiral, d'une très mauvaise passe, il y a juste 5 ans, est peu digne d'une corporation qui aime par ailleurs donner des conseils.

Annoncer la délocalisation de 5000 voire 15000 emplois bancaires genevois à trois semaines des élections Ne peut qu'augmenter l'insécurité et éroder encore le peu de confiance qui reste aux commerçants d'argent, surtout que, dans le même temps, leurs établissements, qui ont profité du redressement de la bourse, affichent pour la plupart des résultats en hausse.

N'est-il pas temps Messieurs les banquiers maintenant de changer vos organes de communication?

Sur le sujet de la banque et de son image. l'Université de Genève propose une causerie du professeur Cassis le 31 octobre prochain, à Uni-Dufour.