Zut, la science devient incroyable! (21/10/2013)

the economist science oct 2013.jpgDans une note récente, j'évoquais le mot prêté au patron de presse Pierre Lazareff, directeur de feu France Soir! qui n'hésitait pas à dire qu'une information fausse faisait deux informations, la fausse et sa rectification. Un jour plus tard, l'hebdomadaire britannique The Eonomist, que je télécharge deux jours avant sa parution en kiosque, fait sa une sur la science qui ment et qui ment de plus en plus, en pensée, en parole, par action et par omission, comme on disait autrefois (n'est-ce pas Anastase!).

Le mal ne frappe pas que les sciences molles dont les résultats sont difficilement reproductibles mais aussi les sciences dures comme les biosciences, assure The Economist dont le long article, désormais publié sur le net sous le titre How science goes wrong, cite plusieurs sources. Amgen, par exemple, a constaté que seulement 6 de 53 découvertes sur le cancer étaient en fait reproductibles. Or que vaut une science, donc une connaissance, que l'on ne peut pas expérimenter?

Inquiétante enquête. Les clercs de la nouvelle religion que personne n'ose contester sous peine d'être taxé d'obscurantiste et d'être excommunié des conversations en ville sont donc incroyables (voyez le réchauffement climatique et surtout ses causes, l'origine de la vie que certains savants voient désormais tomber du ciel dans des pluies de comètes ou encore notre petit boson de Higgs local que l'on baptise prestement particule de Dieu, alors que plus des trois quarts de la masse et de l'énergie de l'univers restent un mystère).

Ce ne sont pas ces inconnus-là que dénonce le magazine. Mais des erreurs, des approximations, des oublis qui entachent un nombre significatif de publications scientifiques, mêmes celles qu'éditent les prestigieuses revues internationales qui soumettent les articles à une révision d'experts.

En cause évidemment la compétition, la quête aux financements. Formidable le financement, des milliards sont en jeu. La renommée aussi. Le fait encore que la renommée augmente avec des résultats positifs. Une hypothèse que l'expérimentation infirme n'a pas le même intérêt. Encore moins les tests qui viendraient contester une découverte qui a reçu l'onction d'une publication prestigieuse. Bref, selon l'hebdomadaire anglais, il y a péril en la demeure et il serait urgent que la science balaie devant sa porte.

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