On est bien loin des rêves des radicaux et de l'un de leurs plus illustres représentants, Guy-Olivier Segond. L'ancien président du Conseil d'Etat, à l'époque où la fonction ne durait qu'un an, se tient dans la posture qui sied au sage une fois l’œuvre accomplie.
GOS et ses troupes ont un temps militer pour l'installation à Genève d'un gouverneur, d'un premier ministre, épaulé par une équipe soudée. D'autant plus soudée que les memebres de l'équipe gouvernementale devaient être élus en un seul bloc et non, comme c'est toujours le cas, chacun pour soi. Des rêves de bonne gouvernance qui n'ont pas séduit les constituants.
GOS aurait-il voté Longchamp pour présider le Conseil d'Etat jusqu'au printemps 2018, date de la prochaine échéance électorale? Connaît-il bien le magistrat, dont il contribua à l'ascension politique en le faisant son jeune secrétaire général? François Longchamp, doyen du gouvernement, est sans doute l'homme le plus discret, certains disent secret, du gouvernement. Le nouveau et premier président durable de Genève est très compétent. Mais a-t-il ce plus d'humanité, ce grain de folie qui font des excellents administrateurs de grands hommes d'Etat?