Les Genevois élisent 137 magistrats municipaux. Bravo aux élus et aussi aux vaincus d'avoir joué le jeu de la démocratie.
Cinq de ces magistrats travaillent à plein temps. En vérité, cinq sont rémunérés à plein temps comme des ministres, les cinq de la Ville de Genève, les centre trente-deux autres exercent leur activité de magistrat souvent sans compter leur temps, soirs, samedis et dimanches compris, mais ne touchent que des indemnités, certes honorables, mais qui les obligent à conserver un emploi par ailleurs - souvent dans la fonction publique plus souple en matière d'horaire de travail que les entrerpises privées -, ou à n'exercer leur fonction que la retraite venue.
Cent trente-sept magistrats pour un si petit canton! C'est évidemment trop!
Communes genevoises - Page 31
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Pour 60 maires députés professionnalisés
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Ah, Zurich! Ah, Basel! Oh Genève!
Outre la fessée administrée aux garnements de la Constituante - une réaction assez puéril d'un gouvernement qui n'a eu de cesse de mettre les bâtons dans les roues d'une assemblée voulue par 80% des Genevois en février 2008 - notre Conseil d'Etat a annoncé mercredi qu'il retourne ce jeudi à Chamonix sur les bancs de l'école. Les professeurs sont:
- l'ancien maire de Zurich, le socialiste Elmar Ledergerber, dont la Genève officielle avait boudée l'excellente conférence donnée, le 7 mars 2008, à Uni Bastions à l'invitation de la Nouvelle société helvétique et la Fondation pour Genève,
- l'incontournable machine à moudre des idées Xavier Comtesse d'Avenir Suisse qui expliquera sans doute à nos sept sages combien les pouvoirs mous (soft power) font le monde de demain tandis que leur hard power coupe les cheveux en quatre dans des territoires archaïques
- et le professeur Jacques Lévy, professeur ordinaire de géographie et d’aménagement de l’espace à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, que je n'ai pas l'honneur de connaître. En revanche, j'ai suivi avec attention les travaux du professeur Harry Gugger, ex-membre du bureau Herzog & de Meuron (à qui l'on doit MetroBasel), qui, à l'invitation de la Chambre de commerce et d'industrie de Genève, pense qu'on peut largement loger 100'000 nouveaux Genevois dans un cercle de 3 km autour du centre ville.
Les géographes, urbanistes, futurologues et autres juristes de notre bonne Alma Mater apprécieront sans doute de n'être pas invités. Le Conseil d'Etat aurait pu également inviter l'architecte genevois Charles Pictet à qui l'on doit le premier concours sur le quartier La Praille Acacias et qui propose une vision pour Genève d'une belle ambition en délocalisant la gare de La Praille à Colovrex. *
On n'est, c'est vrai, jamais prophète en son pays...
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Mairie de Genève: comme le temps passe
Qui gagnera l'élection à la Mairie de Genève? Le sondage mis en ligne ce matin sur le site de la Tribune donne Pierre Maudet gagnant. Largement derrière Sandrine Salerno, maire tournante de Genève jusqu'au 31 mai prochain. Qui était sorti en tête il y a quatre ans... Vous hésitez? Non, c'est facile...
C'était évidemment Manuel Tornare. Le professeur de philosophie - l'enseigne-t-on encore ou la discipline disparaît-elle des écoles genevoises comme la couture et les travaux manuels? - ira-t-il se perdre à Berne parmi les deux cents élus du Conseil national?
Manuel Tornare rêvait d'un destin plus prestigieux, il rêvait d'être conseiller d'Etat. Il en rêve peut-être toujours un peu. L'élection lui est passée sous le nez pour cause de parité des sexes. Un choix qui a coûté un siège au Parti socialiste. Il n'est plus représenté au gouvernement que par Charles Beer. Un chox qui a profité à Michèle Künzler. Mais, dix-huit mois après son élection, la Verte est toujours transparente au sein du collège gouvernemental.