Outre la fessée administrée aux garnements de la Constituante - une réaction assez puéril d'un gouvernement qui n'a eu de cesse de mettre les bâtons dans les roues d'une assemblée voulue par 80% des Genevois en février 2008 - notre Conseil d'Etat a annoncé mercredi qu'il retourne ce jeudi à Chamonix sur les bancs de l'école. Les professeurs sont:
- l'ancien maire de Zurich, le socialiste Elmar Ledergerber, dont la Genève officielle avait boudée l'excellente conférence donnée, le 7 mars 2008, à Uni Bastions à l'invitation de la Nouvelle société helvétique et la Fondation pour Genève,
- l'incontournable machine à moudre des idées Xavier Comtesse d'Avenir Suisse qui expliquera sans doute à nos sept sages combien les pouvoirs mous (soft power) font le monde de demain tandis que leur hard power coupe les cheveux en quatre dans des territoires archaïques
- et le professeur Jacques Lévy, professeur ordinaire de géographie et d’aménagement de l’espace à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, que je n'ai pas l'honneur de connaître. En revanche, j'ai suivi avec attention les travaux du professeur Harry Gugger, ex-membre du bureau Herzog & de Meuron (à qui l'on doit MetroBasel), qui, à l'invitation de la Chambre de commerce et d'industrie de Genève, pense qu'on peut largement loger 100'000 nouveaux Genevois dans un cercle de 3 km autour du centre ville.
Les géographes, urbanistes, futurologues et autres juristes de notre bonne Alma Mater apprécieront sans doute de n'être pas invités. Le Conseil d'Etat aurait pu également inviter l'architecte genevois Charles Pictet à qui l'on doit le premier concours sur le quartier La Praille Acacias et qui propose une vision pour Genève d'une belle ambition en délocalisant la gare de La Praille à Colovrex. *
On n'est, c'est vrai, jamais prophète en son pays...