La démocratie a un gros défaut. Elle est conservatrice. Les constituants genevois qui avaient de grandes ambitions les ont vues douchées par les élus municipaux: pas touche à ma commune! Résultat deux articles sans sel ni poivre: l'un sur la fusion des communes - un gros mot qui écorche les oreilles des communards - l'autre sur la répartition des tâches - une usine à gaz - et la répartition solidaire des ressources. Le Conseil d'Etat, courageux mais pas téméraire, a empoigné le premier volet, renvoyant les questions qui fâchent vraiment à plus tard.
J'ai lu le projet de loi et l'exposé des motifs y relatif, une coquille vide pour l'instant. Qui ne mécontente personne. Et promet donc des petits fruits genre ppdm (plus petit dénominateur commun). Je ne demande qu'à être contredit...
Que serait donc le canton, s'il osait la révolution? Genève et ses 45 communes, ça n'est jamais qu'à peine plus d'une fois la ville de Zurich en population, trois fois en territoire, et un peu plus d'un quart en terme de budget.
A défaut de n'en conserver qu'une, Genève pourrait se contenter de deux communes: la ville et le reste du canton, voilà une belle ambition, non!