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Communes genevoises - Page 22

  • MAH 2.0: mais pourquoi n'ai-je rien à dire!?

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    Si Genève avait du culot et le regard tourné vers l'avenir, elle aurait eu deux options à propos  du MAH: démolir ce bâtiment pompeux ou le rénover ad minima. Le projet Nouvel avait une audace, celle d'installer un lieu de rencontre aérien et transparent par dessus les toits et de la ville, de quoi offrir aux visiteurs une vue splendide. Las, c'était sans compter la pusillaminité de nos élus et des experts dont ils s'entourent. Le toit de verrre a été rabaissé au niveau des tuiles. Quelle tuile!

    La Ville - mais qui donc en fait? - a choisi le remplissage et une majorité de son Conseil municipal vient de voter le crédit de l'ouvrage. 

    280'000 Genevois sont frustrés. Ils n'ont pas été invité au débat. Et ils ne pourront pas s'exprimer  sur le référendum annoncé. Et je ne compte pas les Genevois qu'une politique du logement déraisonnable a forcé à trouver un toit hors du canton. Et pourquoi les visiteurs n'auraient ils pas le droit de participer au choix du MAH 2.0? Par ce qu'ils ne paient pas? Et bien, introduisons un péage! Le nouveau musée Confluence à Lyon facture son accès 9 euros, soit près de 20 francs suisses en parité de pouvoir d'achat. 

    En un mot comme en dix, il n'est pas normal qu'un ouvrage de la portée du MAH ne dépende que de l'humeur des citoyens de la Ville.

  • Genève, Zurich: deux communes aux antipodes

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    Capture d’écran 2015-04-06 à 09.34.53.pngLundi dans quinze jours, on saura si la gauche a retrouvé sa majorité en Ville de Genève ou si l'assise de ses quatre magistrats sur cinq que compte le Conseil administratif s'est réduite grâce à la victoire d'un des quatre partis de la droite qui veulent que ça change. Pour les noms des cinq comaires qui dirigent la municipalité, il faudra attendre le 10 mai. Je ne vois qu'un seul des sortants - ils se représentent tous - puissent obtenir la majorité absolue au premier tour, le 19 avril.

    Même Kanaan, qui a plutôt bien mené sa barque et a surtout bénéficié de la calamiteuse gestion de son prédécesseur Mugny, ne devrait pas franchir la barre. Ce qui en dit long sur la difficulté qu'ont nos édiles de rassembler au-delà de leur chapelle politique. La Ville qui est de loin la première commune du canton souffre de son incapacité de concevoir le pouvoir sur un mode collaboratif avec les quarante-quatre autres communes et avec le canton. Dans la plupart des grands chantiers, parkings, mobilité, rade, culture, sports, la ville apparaît plus comme un frein au développement du Canton.

    Une des raisons est évidemment politique. Elle est de gauche et le canton est ancré à droite. D'autres raisons résident je pense dans sa dimension et ses compétences. La Ville de Genève est lilliputienne et, hormis la culture et le sports, sans réelles compétences. Il suffit de comparer Genève à Zurich pour s'en convaincre.

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  • Bonne nouvelle, Kanaan lâche Nouvel

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    Capture d’écran 2015-03-31 à 22.40.15.pngLe maire de Genève, Sami Kanaan, a monté son coup comme le président de la Banque nationale quand il  a annoncé le lâchage de la parité entre le franc et l'euro. La semaine dernière encore le ministre de la culture défendait dans son blog le MAH +, la version ripolinée par ses soins du projet de l'architecte français Jean Nouvel, consistant à remplir la cour intérieure du Musée d'art et d'histoire d'étages censés donner un nouveau souffle au bâtiment de Camoletti. 

    Mais, en sous main, travaillé au corps par Robert Cramer, ci-devant président de Patrimoine suisse Genève, ex vénérable Société d'art public qui fêtera son centième anniversaire en 2017, le magistrat vert préparait son triple salto arrière.

    Première réformation du maire: expliquer poliment à Jean Nouvel que son projet, qui, pour cause d'atteinte au patrimoine, n'émargeait plus des toits du MAH et ne lorgnait donc plus la riante rade de Genève, en avait tout simplement perdu son âme. Un peu, avait argumenté le maire à l'architecte qui avait la tête ailleurs, comme l'ex-bâtiment de la Banque cantonale, au bas de la Corraterie, avait perdu la sienne, quand des experts en esthétique urbaine l'avait rabaissé de deux étages, ôtant sa singularité à ce qui devint aux yeux des Genevois une simple boite de chocolats - ses façades étaient alors recouvertes de vitres fumées...

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