Une fois n'est pas coutume, l'Amicale des maires de Genève, devenue Association des communes genevoises, sans que jamais un vote ne soit intervenu au niveau cantonal ou communal pour lui conférer des pouvoirs, sera dès ce 26 septembre présidée par un socialiste, le Verniolan Thierry Apothéloz, un doux, un conciliant. Sami Kanaan qui aurait voulu être un maire durable de sa bonne ville de Genève remballera-t-il son union des Villes à laquelle n'ont adhéré que des collègues roses comme lui? L'avenir le dira.
L'heure est grave pour les communes. Leurs autorités s'assemblent à Vandoeuvres au lendemain d'un vote historique quoique modeste du Grand Conseil. On sait désormais comment on va se répartir les tâches et comment on va créer des communautés de communes. Mais y a-t-il vraiment quelque chose à se partager? qu'est-ce que l'Etat pourrait bien céder qui se trouverait mieux gérer par 45 autorités plutôt qu'une?
Rien évidemment. Dans un canton aussi réduit que celui de Genève, tout émiettement de l'autorité et la formation de chapelles administratives que ce mouvement produira ne peut que porter atteinte à l'efficacité de l'action publique et à une diminution du bien commun. Que faire alors? Fusionner?