Bardonnex peut accueillir 2, 3, 10, 50 familles de réfugiés à Compesières (09/09/2015)
L'Allemagne pourrait, lit-on, accueillir 800'000 refugiés cette année. La Suède qui héberge à peine plus d'habitants que la Suisse s'apprête à en héberger 90'000. En France, un ex-ministre de droite, président des maires de France, sans doute bon catholique, refuse une répartition obligatoire des 24'000 migrants que le président Hollande a décidé d'accepter. À Berne, on va palabrer sur le sujet de l'asile toute la journée.
Que fait ma commune de Bardonnex? Que fait ma paroisse de Compesières?
- L'une, ma commune, pourrait accueillir très vite deux ou trois familles de réfugiés dans la grande cure, vide depuis des mois, mais parfaitement habitable, située juste au-dessous de la mairie, dans le château de Compesières, qui appartint, jusqu'à la révolution française, à l'ordre hospitalier des chevaliers de Malte, qui y entretient encore un musée,
-L'autre, ma paroisse de Compesières, pourrait mettre à disposition de manière transitoire, pendant l'hiver qui vient, l'église de Compesières, un bâtiment chauffé mais vide, qui, avec quelques aménagements simples, pourraient loger dix ou vingt familles selon le besoin. Durant ce temps, les cérémonies religieuses pourront être dites à Troinex, dont l'église est vide aussi la plupart du temps.
La commune de Bardonnex pourrait sans doute faire plus encore, si le besoin devenait encore lus grand. Quoiqu'en disent les partisans de No Bunkers, l'abri de protection civile doublé de tente pour passer la journée à l'air libre peut lui aussi offrir une solution d'urgence pour un hiver. L'abri de La Croix-de-Rozon peut accueillir sans problème 100 a 200 personnes et il suffit de requisitionner un terrain en herbe pour y dresser des tentes et une cantine ou l'on peut distribuer des soupes et des pâtes pour presque rien. Les champs regorgent de nourriture laissée sur place car les fruits et les légumes n'atteignent pas le calibre et la beauté requises par les consommateurs suisses..
Et si chaque commune du canton fait de même, Geneve pourrait accueillir des milliers de réfugiés. Et si chaque canton fait de même, la Suisse pourrait héberger facilement plus de cent mille migrants.
Combien y a-t-il de place dans les casernes en Suisse? Combien y a-t-il de places publiques de protection civile en Suisse. Combien de chômeurs, de retraités, d'étudiants, de bénévoles, les cantons pourraient-ils mobiliser pour assurer une aide transitoire à l'arrivée des gens avant que ceux-ci se prennent en charge contre une rémunération progressive?
Fort bien diront les bougonneux et autres grincheux. Et à Pâques qu'en fera-t-on?
En quatre ou six mois, on aura pu décider qui a le droit de rester et qui doit repartir ou demeurer dans des camps de fortune. En quatre et six mois, des particuliers auront pu annoncer le disponibilité d'accueillir une ou deux personnes ou une famille. De quoi soulager les structures publiques. Bien sûr, il faudra que le département d'Hodgers via une loi du Grand Conseil fasse l'impasse sur le gymkhana d'une autorisation de construire. Il suffira d'annoncer son projet constructif et économique, lequel sera supervisé par l'autorité communale enregistré et validé sauf cas exceptionnel.
08:56 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
De bonnes idées positives - c'est cela dont on a besoin dans la situation de migration exceptionnelle que l'Europe vit ! Dimanche, le Pape François a demandé à chaque paroisse européenne d'accueillir une famille de migrants. J'offre mes connaissances de langues aux églises de mon quartier. Chacun a quelque chose à offrir. Il suffit d'y réfléchir ! Accueillir comme nous, nous aimerions être accueilli ailleurs, ou comme nous l'avons déjà vécu.
Écrit par : Carol Scheller | 09/09/2015
Voilà des idées constructives. Mais à quoi servent nos institutions ? On n'entend pour ainsi dire pas parler de L'OSAR et de l'Hospice général, qui devraient être en premières lignes.
Gageons que si une commune, Bardonnex prise au hasard, mettait en place votre programme, elle devrait obtenir l'aval de ces structures.
On mesure ici les effets pervers d'un Etat fat et les lenteurs, voire l'immobilisme, imposés par la hiérarchie.
Écrit par : Pierre Jenni | 09/09/2015
La tente plus le bunker la nuit? Oui, dans l'urgence, c'est possible. Nettement mieux que rien du tout et rester coincer sur des rochers en bord de mer sans chauffage, sans sanitaires un minimum confortables, sans cuisine qui mérite le nom de cuisine acceptable pour nourrir cent personnes et plus...
Seulement voilà. Il faut que la Suisse accepte plus, qu'elle donne des garanties d'étudier les dossiers ce celles et ceux qui ont refusé de déposer les empreintes dans le pays où ils sont arrivés en Europe...Parce que tant qu'il n'y aura pas d'entrée en matière pour ces gens-là et qu'ils seront automatiquement refouler, ils préféreront encore les camps sauvages et sans aucun confort des "No Border" où ils sont devenus de libres clandestins défendus par des Blancs européens d'un navire européen qui prend l'eau de toute part. A bon entendeur, faites passer le message aux grands politiciens de Berne. Merci!
Écrit par : pachakmac | 09/09/2015