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Les cadeaux du Conseil d'Etat sortant

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Avec cinq bleus aux commandes, peut-être quatre si Isabel sauve sa tête, et sans doute un nouveau brassage des départements, le nouveau gouvernement genevois risque de tanguer dès que les premiers écueils vont se présenter sur sa route. Cependant il va bénéficier de plusieurs cadeaux que les sortants lui ont préparés.

À tout seigneur, tout honneur, le CEVA sera inauguré, si tout va bien, juste avant les prochaines élections au printemps 2018. Bémol, que le budget, déjà rehaussé de 50% avant même que le premier coup de pioche ait été donné, s'avère encore sous-évalué comme celui de la tranchée couverte de Vésenaz... Sans compter que pas un franc n'est prévu pour les parkings d'échange. On voit mal les communes de Thonon, Bonneville ou Annemasse payer des parkings à côté de leur gare...

Côté santé, le nouveau bâtiment des soins de la Cluse permettra de fermer les chambres à sept lits des années soixante. Le CMU II est à bout touchant. Enfin le bâtiment des laboratoires qui bénéficie d'un partenariat public privé donnera un bel instrument au centre hospitalier genevois. Bémol, le Grand Genève est suréquipé en équipements hospitaliers et en cabinets médicaux spécialisés, les Genevois ont les primes d'assurance maladie les plus chères de Suisse...

Côté Instruction publique, les grandes luttes idéologiques sont terminées. Pour combien de temps? Les notes sont de retour, les gosses vont aller à l'école le mercredi matin. Bémol, l'harmonisation romande conserve des scories de l'enseignement soft et la réforme du collège sur le modèle des HES promet encore quelques belles passes d'arme...

Côté fonction publique, la réforme de la grille des salaires revalorisé les métiers techniques et sociaux. Ça devrait donner de l'air au syndicat dont le nouveau président - qui n'est pas un enseignant - est plus enclin à la concertation qu'à la confrontation. Bémol, chassez le naturel,... Il reviendra peut-être au galop quand il s'agira

Côté mobilité,le Conseil d'Etat vient de donner son feu vert à une nouvelle route devant relier l'autoroute de contournement au Bachet-de-Pesay à la douane de Pierre-Grand. J'en avais lancé l'idée quand j'ai été ajdoint au maire de Bardonnex, en 1993... Bémol, les trams vont avoir de la peine à arriver à Annemasse et à Saint-Julien. Berne vient de biffer les crédits pour Saint-Genis et la route des Nations ne prévoit toujours pas un parking digne de ce nom à son embranchement au cœur de la Genève internationale. Quant à la priorité aux transports publics au centre ville, elle ne sera obtenue que si les antibagnoles défendent sérieusement la traversée du lac. A noter que la prochaine législature devrait voir s'engager la construction, par la Confédération, d'une troisième voie autoroutière entre Coppet et Perly et, par le Canton, la réfection du pont du Mont-Blanc. Bonjour les bouchons!

Côté fiscalité, le paradoxe genevois est que ce canton est le plus généreux de Suisse pour les classes sociales à faible revenu (jusqu'à environ 80'000 francs) et le plus  gourmand pour les classes de revenu les plus élevées. Les entreprises paieront sans doute 13% d'impôt d'ici la fin de la législature. Bémol, pas sûr que Berne compense le manque à gagner au niveau où l'espérait David Hiler. Genève a mauvaise presse à Berne, sauf pour la Genève internationale. La fiscalité communale sera-t-elle réformée en fondant désormais le domicile fiscal au lieu où les contribuables habitent? Bien des ministres des finances se sont cassés les dents en tentant de réformer la péréquation communale. Bémol, les Français pourraient y trouver matière à réviser le modèle fiscal qui voit Genève taxer les frontaliers à la source.

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