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Air du temps - Page 227

  • Le 12 décembre ne sera pas férié et l'ICF ne sera pas réformé

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    Le Grand Conseil est débordé. Le GPL (Grand Pierre Losio), député vert, indiens des Pâquis et excellent blogueur tient régulièrement la chronique des piles et des propos sans fin de nos députés beaux parleurs.

    Ce n'est donc pas ce soir, sauf surprise, que nos élus refuseront le projet de loi 10156 du MCG déclarant le 12 décembre jour férié. Telle est du moins la décision, prise à l'unanimité moins la voix d'Eric Stauffer, par la commission des droits politiques en février 2008. [ il suffit de cliquer sur le mot projet de loi pour connaître les raisons de ce refus net]

    Ce n'est pas non plus ce soir, sauf surprise, qu'ils refuseront le projet de loi 10126 du Conseil d'Etat sur le mandat de l'Inspectorat cantonal des finances. Le sujet est un poil plus complexe que la férie opportuniste de l'Escalade. Et il est plutôt rare qu'une commission - la commission de contrôle de gestion en l'occurrence - refuse purement et simplement un projet de loi du gouvernement. Certes les commissaires assortissent leur refus d'une motion qui demande au Conseil d'Etat de commander une étude d'impact de la Cour des comptes en 2011, au terme de laquelle il sera temps de clarifier les rôles et responsabilités respectifs des organes de contrôle de l'Etat.

    Les députés de la Commission de contrôle de gestion n'ont en fait guère digérer l'attitude du Conseil d'Etat dans cette affaire. Le gouvernement s'est en effet fait tirer les oreilles pour avoir tardé à nommer un nouveau directeur à la tête de cet organe de révision interne et pour avoir tenté de priver les députés du droit de recevoir les rapports de l'ICF et la CCG de son droit de saisine.

    La Constituante aura sans doute son mot à dire sur ce sujet. D'ici là les députés de la CCG pourraient peut-être plancher sur cette idée: pourquoi ne pas créer un corps romand voire suisse d'inspecteurs des finances? De quoi favoriser l'indépendance de ces agents et offrir une carrière nationale, mais non fédérale (en attendant l'Europe) à une petite partie des fonctionnaires cantonaux.

     

  • Un PDC bavard contre trois libéraux quasi cois

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    horlogerie.pngPrésident de Léman Bleu, mais aussi de la Fondation pour l'aide aux entreprises, Philippe Lathion n'a pas sa langue dans sa poche. Hier soir, au cours d'une conversation privée dans les studios de Léman Bleu, il a tout de go dénoncé l'attentisme des banques, UBS en particulier, riche des milliards des contribuables suisses, qui se permettrait de refuser des lignes de crédit à des PME pourtant cautionnées par l'Etat de Genève. C'est un comble! Un scandale, clame le bouillant Valaisan. Et d'énumérer les conditions d'une politique de sauvetage du tissu économique genevois.

    1) Le gouvernement doit d'urgence prendre langue avec les banques commerciales pour desserrer les conditions du crédit aux PME, notamment aux sous-traitants de l'horlogerie qui voient leurs carnets de commande se vider et les délais de paiement s'allonger. Sans quoi la liste des faillites va exploser ces prochains mois.

    2) L'Etat doit commencer par montrer l'exemple et payer ses factures à 30 jours et non à 120 comme c'est enconre trop souvent le cas.

    3) La FAE doit assurer une aide à la facturation pour aider les PME dont les créanciers se font tirer l'oreille.

    4) La FAE doit obtenir des moyens de l'Etat pour augmenter son volant de cautionnement et cas échéant pouvoir prendre des participations minoritaires.

    En face, trois libéraux un peu ébahis et presque cois.

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  • Les médecins genevois en grève. Gage de meilleure santé!

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    labo médical.jpgLes médecins genevois préparent une grève et vont lancer une initiative, annonce Bertrand Buchs sur son blog. La décision formelle sera prise mercredi soir. La nouvelle n'est pas nouvelle, puisque le conseiller municipal démocrate-chrétien de Carouge l'a annoncée jeudi dernier sur Radio Cité.

    Cette grève démontrera peut-être que moins de médecine, c'est plus de santé. Comme lorsque les feux rouges s'éteignent et qu'on découvre un peu surpris que la circulation s'écoule mieux, parce ce que les conducteurs sont plus attentifs. Combien de milliards la sécu économiserait-elle si les patients étaient moins inattentifs à leur santé? Et si, plutôt que d'emprunter l'ascenseur pour monter et même descendre quelques étages, ils empruntaient l'escalier?

    Merci donc aux médecins de faire grève de temps en temps, tout le monde s'en portera mieux. Sauf bien sûr les pharmas qui finances les congrès des médecins, les laboratoires et centre de radiographies en tout genre qui doivent faire du chiffres pour satisfaire leurs actionnaires, dont des médecins mais aussi des caisses de retaite. Rein de nouveau sous le soleil, la vie et la mort ont toujours été des commerces lucratifs.

    La grève des médecins n'a pas, on s'en doute, pour première motivation la santé des malades. Pas plus que la grèves des enseignants défend la qualité de l'enseignement, ni celle des policiers la sécurité des citoyens. En premier lieu, il s'agit de maintenir voire d'améliorer sa position dans le grand découpage du gâteau financier que représente le budget de la santé 52 milliards de francs par année dont 43% passent par l'assurance maladie de base selon la statistique de la santé édition 2009. Combien pour les toubibs?

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